Danish Girl dépeint l’histoire d’amour entre Gerda Wegener et son mari Einar qui deviendra par la suite Lili Elbe. Adapté du roman du même nom, il retrace avant tout le parcours de la première femme transgenre reconnue au Danemark dans les années 30.
Avec ce sujet sensible, Tom Hooper aurait pu tomber dans la facilité et nous proposer un film militant à souhait et pourtant il n’en est rien. Le réalisateur nous offre un magnifique film, délicat, tout en subtilité avec des décors magnifiques, un cadrage bien précis et une certaine finesse dans la réalisation.
Le film est porté par un Eddie Redmayne qui nous confirme son statut d’acteur caméléon – après sa prestation époustouflante dans Une merveilleuse histoire du temps qui lui a valu un Oscar. D’ailleurs, celui-ci est de nouveau nommé dans la même catégorie cette année. Sans oublier sa « partner in crime » la sublime actrice suédoise Alicia Vikander qui a déjà fait ses preuves dans Agents très spéciaux : Code U.N.C.L.E. Parce qu’on se rend compte dans le film qu’au-delà d’Einar qui se découvre en tant que femme, c’est surtout grâce au soutien de sa femme qu’il va se dévoiler et enfin s’accepter tel quel.
Le seul point faible du film serait le « non-contexte » du film. C’est-à-dire que le réalisateur a préféré omettre la pression et les dikakts de la société à cette époque – préférant axer le film sur les sentiments et le ressenti des personnages que sur le contexte historique de l’époque. Hormis deux trois scènes qui laissent deviner l’intolérance envers les transgenres à l’époque, le film ne fait que survoler le véritable problème.
Malgré tout Danish Girl reste un très beau film avec un sujet sensible mais important aujourd’hui qui ne laissera certainement pas indifférent.
Ma note : ♥♥♥♥♥
Très bonne critique, je suis d’accord sur le « non-contexte » du film. Mais les acteurs restent formidables et le film très poétique.