Alors non Swagger n’est pas un énième documentaire sur les banlieues. Non Swagger n’est pas un autre film encore bourré de clichés à tout va sur la jeunesse banlieusarde. Et oui Swagger est un documentaire intelligent. Onze enfants et adolescents habitant dans les cités les plus défavorisées d’Aulnay et Sevran font part de leurs doutes, de leurs craintes, de leurs opinions, de leur vie tout simplement.
Des enfants hauts-en-couleurs
Quoi de mieux que jeunes adolescents pour constituer ce film ? Leur innocence transperce littéralement l’écran et nous font tantôt rire, tantôt réfléchir et même parfois pleurer. Il y a des enfants défavorisés heureux, malheureux, rejetés, bien intégrés bref un véritable mélange des genres à part qu’aucun d’entre eux n’est blanc et ça ils le savent bien malheureusement. Loin d’aligner les portraits à la chaîne, Olivier Babinet nous offre plutôt une jolie fresque de personnages aussi différents les uns que les autres avec honnêteté et bienveillance.
Une dynamique au service du documentaire
Que les documentaires prennent un peu de la graine parce qu’Olivier Babinet arrive à intégrer une fraicheur et une dynamique unique au film et qui correspond bien à ces enfants. Sans compter la bande originale qui nous plonge directement dans l’ambiance et qui rend le film swag à souhait ! Swagger nous en dit beaucoup sur cette jeunesse défavorisée et oubliée et son réalisateur leur donne enfin la parole librement sur tous les sujets en passant du bled, aux Rom, à la télévisions, bref à la société quoi. Une société dans laquelle il n’est pas facile de vivre tous les jours mais où ces onze petits anges arrivent à en tirer le meilleur malgré tout.
Bien plus qu’un documentaire, Swagger est une vraie bouffée d’air frais surtout en ces temps compliqués. Percutant et intelligent, il nous offre une nouvelle vision de ces cités défavorisés et ces enfants on a juste envie de les prendre dans nos bras tellement ils sont adorables tiens !
Ma note : ★★★★★