Katherine Johnson, Dorothy Vaughn et Mary Jackson. Ces noms ne vous disent peut-être rien et pourtant, ces trois femmes ont bel et bien marqué l’histoire de la conquête spatiale. Dans l’ombre depuis des années, elles sont enfin mises en lumière par un film grandiose, rendant hommage à ces trois femmes qui se sont battues toutes ces années pour faire entendre leurs voix dans une Virginie ségrégationniste où être une femme noire n’a généralement rien de bon.
Du charme et de l’humour
Sièges pour les gens de couleur, toilettes pour les gens de couleur, livres pour les gens de couleur, café pour les gens de couleur… Theodore Melfi distille par ci, par là des petites éléments qui donnent le ton sur cette époque où tout était fait pour séparer les blancs des noirs. Des gens mis à l’écart, sous-estimés, à l’image de trois femmes travaillant pour la NASA dans la section “calculatrices de couleur”. De quoi nous faire rager, nous insurger mais au lieu de faire un film qui donne des leçons de moral à tout va, le réalisateur montre surtout comment ces trois femmes armées de courage, et surtout d’humour, ont réussi là où les autres, notamment les hommes, ont échoué.
Parce que oui, on rit énormément dans ce film et ça fait réellement du bien. On rit avec elles, de leurs réflexions, de leurs attitudes et parce qu’elles représentaient déjà à cette époque là la femme belle, forte et indépendante. D’ailleurs ce n’est pas pour rien que le film est sorti lors de la journée internationale des droits de la femme. Un magnifique message dans une société qui, même si elle n’est plus ségrégationniste, reste encore (trop) compartimentée.
Un casting efficace
Quel beau casting que forme Les Figures de l’ombre ! Tout d’abord ce trio de choc formé par Janelle Monae, Octavia Spencer et Taraji P. Henson qui représentent l’élégance, la grâce mais aussi l’intelligence et surtout un sacré caractère ! Un caractère qui ne laisse personne indifférent, qui gêne parfois mais qui s’avère payant dans un monde où l’homme a plus d’importance que la femme. On retrouve avec grand plaisir Jim Parsons dans un rôle à sa mesure, toujours aussi horripilant et drôle que dans la série The Big Bang Theory. Kevin Costner surprend également et est à l’origine de la scène la plus importante et la plus forte du film, celle où il détruit à coup de biche le panneau indiquant les toilettes pour femmes de couleur. Tout ce casting est terriblement efficace, sans jamais tomber dans le drame à proprement parler et toujours avec cette pointe d’humour qui s’immisce comme une petite brise d’air frais dans ce monde oppressant.
Les Figures de l’ombre est un hymne d’amour et de reconnaissance à ces trois femmes de la NASA qui ont véritablement révolutionné le monde à leur époque mais dont l’histoire retentit encore dans nos esprits bien des années plus tard. Oui les femmes prennent le pouvoir tout comme dans 20th Century Women, elles sont bel et bien là et prennent définitivement le pouvoir, tout du moins au cinéma et nous on ne peut que dire amen !
Ma note : ★★★★★
[…] cette semaine niveau femme de caractère entre 20th Century Women, Monsieur & Madame Adelman, Les Figures de l’ombre… et ça nous fait du bien. Il est intéressant de suivre le parcours d’Elizabeth […]
[…] la même veine de ces films féministes récemment sortis au cinéma (20th Century Women, Les Figures de l’Ombre ou encore Brimstone), Je danserai si je veux, dont le titre original est In Between, sonne comme un […]