Après de bons et loyaux services dans le célèbre Studio Ghibli pendant 18 ans, Hiromasa Yonebayashi a décidé de changer de maison pour pour créer avec Yoshiaki Nishimura le Studio Ponoc où il sort son troisième long-métrage (après Arietty Le petit monde des chapardeurs et Souvenirs de Marnie) : Mary et la fleur de la sorcière. Une épopée fantastique où la patte Ghibli se fait toujours un peu sentir mais qui nous entraîne facilement dans son monde enchanteur.
Mary vient d’emménager chez sa grande-tante. Petite fille pleine de vie et toujours prête à rendre service, sa maladresse a de quoi en rendre fou plus d’un. Mal dans sa peau, notamment à cause de ses cheveux roux qu’elle déteste, elle est aussi bien loin de devenir amie avec Peter, le voisin qui ne cesse de la taquiner. En suivant un chat qui change bizarrement de couleur jusque dans la forêt, Mary tombe par hasard sur un vieux balai à sa taille et une étrange fleur bleue : la fleur de ls sorcière. Pour une nuit, Mary aura des pouvoirs magiques et va découvrir un monde magique au-delà des nuages : l’école de magie Endor où derrière cette apparence idyllique, se cache de terribles expériences effectuées sur les animaux.
Adapté du roman de Mary Stewart The Little Broomstick sorti en 1971, ce merveilleux conte mêlant habilement dessin à la main et incrustations 3D tout en abordant différemment cette idée de magie qu’on a l’habitude de voir dans les films. Un film à hauteur d’enfant qui nous fait rentrer dans un monde magique surréaliste, disproportionné mais incroyablement beau et attirant. Loin d’être un atout pour la petite Mary, la magie (ou plutôt ici la sorcellerie) lui permettra de grandir et de poser ce constat que non, elle n’en a pas besoin, elle a déjà tout ce qu’il faut en elle pour réussir et non la magie n’a pas toujours que des côtés positifs.
A la tête de cette épopée fantastique, une jeune fille au tempérament de feu. La jeune Mary est pleine de vitalité. Elle court, elle sourit, bref c’est une enfant et c’est surtout une enfant résolument optimiste. Malgré son manque de confiance en elle, Mary n’a pas de véritable conflit intérieur, ce voyage au-delà des nuages n’aboutit pas à une transformation radicale de la jeune fille. Les méchants restent méchants et les gentils restent gentils et c’est peut-être de ça que manque un peu le film.
Pour leur premier film signé le Studio Ponoc, les vétérans de Ghibli nous prouvent qu’ils n’ont rien perdu de leur talent de merveilleux conteur à travers une histoire drôle, moins touchante qu’il n’y parait mais férocement vivante. Du petit Ghibli (forcément la comparaison est toujours là) mais qui a le mérite d’être honnête.
Mary et la fleur de la sorcière de Hiromasa Yonebayashi. Avec les voix de Kate Winslet… 1h42
Sortie le 21 février
Je n’ai vu que la bande annonce , mais j’y ai reconnu tellement de references Ghibli que ça ne me donne pas envie de le voir. On aurait dit un cocktail de best-of … 🙁