Notre héros tisseur de toile en a connu des adaptations cinématographiques mais il fallait bien avouer que dernièrement ce n’était vraiment pas trop ça que ce soit entre l’honnête – mais faiblard – “Spider-Man : Homecoming” ou plus récemment les aventures de son plus grand ennemi “Venom” qui n’était ni fait ni à faire (et à rapidement oublié). Mais ça c’était avant que Sony nous sorte de sa botte secrète “Spider-Man : New Generation” (Into the Spider-Verse en VO – ce qui était plus logique enfin bon). Exit Peter Parker pour se concentrer sur un autre Spider-Man en devenir : Miles Morales, adolescent d’origine latino-africaine vivant à Brooklyn.
À la tête de ce projet osé, une réalisation à six mains avec Bob Persichetti (scénariste du “Petit Prince” de 2015), Peter Ramsey (réalisateur du mésestimé “Les Cinq légendes”) et Rodney Rothman pour qui c’est la première réalisation (il sera à la tête d’un spin-off féminin de 21 Jump Street – POURQUOI ? -), le tout aidé de Phil Lord pour le scénario et qui avait déjà fait ses preuves avec “La Grande aventure Lego”. L’occasion de sortir des sentiers battus des – excellents – films de Raimi, des films – très oubliables – de Webb et de celui du MCU.
La première chose qui nous frappe instantanément et qui était déjà remarquable dans les diverses bandes-annonces diffusées sur le net est la qualité et la richesse visuelle que nous offre “Spider-Man : New Generation”. Un vrai travail sur les rendus afin d’en garder son essence pure de comics en y insérant de temps à autre le propre visuel des BD mais le travail est également fait au niveau des mouvements de caméras pour nous offrir pendant presque deux heures une véritable bande-dessinée qui prend vie sous nos yeux. De quoi nous offrir un résultat furieusement vivant et surtout une vraie déclaration d’amour au personnage qui n’aura clairement jamais connu de telles heures de gloire. En introduisant le multiverse, Miles Morales va faire connaissance avec un Peter Parker alternatif pour qui la notoriété n’est plus qu’un lointain souvenir, Spider-Gwen, Spider-Ham, Spider-Man Noir et Peni Parker. À eux six, ils vont devoir arrêter le Caïd de détruire Brooklyn et ainsi pouvoir renvoyer tous les Spider-Man alternatifs chez eux. Petit à petit, Miles Morales va devoir apprendre à devenir Spider-Man dans un schéma certes très classique de parcours initiatique mais qui fonctionne que ce soit à travers le deuil, la vengeance et évidemment la confiance en soi pour réussir à devenir celui qu’il doit devenir.
N’importe qui peut devenir Spider-Man car le costume finit toujours par vous aller dixit Stan Lee dans le film et c’est ce que crie haut et fort le film à travers cette galerie haute en couleurs de ces différents Spider-Man : différentes formes, différentes origines… Vraie ode au personnage et à ce qu’il représente dans l’imaginaire collectif, “Spider-Man : New Generation” – comme son titre l’indique – fait place à une nouvelle génération, plus jeune, plus dynamique, plus rêveuse peut-être. Ce débordement d’amour pour le personnage se fait ressentir à chaque minute du film qui réussit à être calibrée entre humour qui fait toujours mouche et sensibilité qui parlera à chacun d’entre nous.
On savait que ce film serait bon, on ne s’attendait pas forcément à ce qu’il soit une telle claque. Le meilleur film d’animation que 2018 aura pu nous pondre. Multigénérationnel, généreux, furieusement vivant et incroyablement jouissif, “Spider-Man : New Generation” n’est vraiment pas loin d’incarner la meilleure représentation du personnage de toute la saga.
Spider-Man : New Generation de Bob Persichetti, Peter Ramsey et Rodney Rothman. Avec les voix de Shameik Moore, Jake Johnson, Hailee Steinfeld… 1h57
Sortie le 12 décembre
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