Neuf ans après Les Petits Mouchoirs, Guillaume Canet réunit sa joyeuse bande pour une suite inattendue. Avec les retours de Gilles Lellouche, François Cluzet, Marion Cotillard, Laurent Lafitte, Benoït Magimel, Valérie Bonneton et Pascale Arbillot, Nous Finirons Ensemble raconte de nouvelles vacances huit ans après le premier film. L’ambiance a changé, certains ne sont plus là, de nouvelles têtes font leur apparition. Et finalement cette suite parvient à surpasser le premier opus, grâce à une approche plus mature et plus sombre bénéfique.
Une suite plus aboutie
Guillaume Canet revient en force avec Nous Finirons Ensemble. La suite de Les Petits Mouchoirs totalement inattendue, qui vient ravir les fans du premier film. Une suite qui est dans la droite lignée du premier film. Les amateurs de Les Petits Mouchoirs y trouveront leur compte, ses détracteurs ne seront pas plus convaincus. Parce que la formule est sensiblement la même. Le long métrage raconte encore une fois les tribulations d’un groupe de potes en vacances ensemble, leurs amours, leurs emmerdes. Classique. Certains y verront une coalition de riches, qui s’autodétruisent dans un irrespect total vis à vis des classes sociales démunies. Une team aisée, qui doit affronter des problèmes de riches, et qui pleurniche sur sa condition sociale parfaitement agréable. Guillaume Canet n’évite pas toujours le pathos, ni même une dramaturgie théâtralisée, qui sonne parfois fausse, ou en tout cas grossièrement présentée. Les ressorts dramatiques ne fonctionnent donc pas toujours. Là-dessus, ça n’a pas changé.
Pour autant, comme pour le premier film Guillaume Canet parvient à créer une véritable empathie pour ses personnages. Il réussit à transmettre des émotions fortes, des notions d’amitié, de solidarité, d’amour qui fonctionnent à la perfection. Le spectateur est pris dans le jeu, se sent chez lui avec ces personnages, comme s’il faisait partie de la bande. Un ressenti qui s’explique par la volonté de Canet de créer une forme de réalisme, de créer un groupe de potes vraiment uni, qui affronte les stigmates de la vie ensemble. Le propos d’entraide, de loyauté, les ressorts émotionnels empruntés au réalisme de l’existence, permettent de créer une ambiance bienveillante, une petite leçon de vie.
C’est ce qui fait la force de son long métrage, l’écriture de ses personnages. Des êtres humains aux caractères différents, aux aspirations variées, qui coexistent dans la même maison. Ce sont aussi des êtres humains d’âge relativement mûr, qui commencent à se questionner sur l’âge, sur le temps qui passe, sur les regrets d’une vie qui avance doucement vers le crépuscule. Guillaume Canet met en avant les choix qui incombent chaque être humain, des choix parfois difficiles qui entraînent des chemins différents, souvent encombrés. La toute conclusion du film parvient à trouver une identité profonde, une référence touchante à ce que représente la vie elle même.
Plus sombre, plus abouti, plus mature, Nous Finirons Ensemble est une belle représentation de l’amitié, de l’amour, de la vie elle même. Parfois trop pathos et dramaturge, il n’empêche, qu’accompagné d’un casting imposant, Guillaume Canet réussit son coup avec une certaine émotion.