L’année 2021 sera signe de double dose de Zack Snyder pour le public. Après avoir ravi ses fans en leur offrant le mastodonte de quatre heures qu’est Justice League, le réalisateur débarque sur Netflix en proposant Army of the dead : un bon gros film de zombies qui peut compter sur son lot de scènes gores et les gros muscles de Dave Bautista.
Las Vegas a subi une invasion de zombies jusque là contenue grâce à la construction d’un mur faisant de la ville une zone sous quarantaine. Alors que les zombies y ont fait leur quartier général, aux alentours vivent des humain·e·s condamné·e·s à rester dans ce champ de ruines. Leur seul moyen pour aspirer à une vie meilleure ? Trouver de l’argent. C’est ce que propose le patron d’un casino à Scott Ward en lui parlant d’un butin de 200 millions de dollars caché dans le coffre du casino situé en plein cœur de la ville – et donc assiégé par les zombies – en échange d’une coquette somme d’argent. Scott monte dès lors sa petite équipe composée d’expert·e·s en braquages et en extermination de zombies pour mener à bien cette mission qui, évidemment, comporte son lot de (mauvaises) surprises.
Dix-sept ans après le remake du célèbre film de George A. Romero, L’armée des morts, Zack Snyder revient, plus requinqué que jamais, avec un nouveau film de zombies. Exit les morceaux de chairs en putréfaction déambulant sans but et bonjour une nouvelle hiérarchie de zombies. Les Alphas et les boiteux. Tout un écosystème dans lequel il vaut mieux ne pas se retrouver. Pourtant, si Scott veut entrevoir un futur un peu brillant il faut s’armer de courage (et de bonnes grosse scies) pour dégommer du zombie et récupérer les billets verts, synonymes de ticket de sortie.

Durant la première heure du film, c’est à se demander où Zack Snyder est passé. Une réalisation assez insipide, une mise en place des personnages et des enjeux redondants alors qu’on attend qu’une chose : que ça parte dézinguer du zombie à tout va. Ça pleure beaucoup dans les chaumières, et niveau clichés, c’est festival. Entre le père de famille costaud traumatisé d’avoir du tuer sa compagne, sa fille devenue bénévole dans la zone de quarantaine qui veut foncer tête baissée, la nana badass qui tire la gueule mais s’avère être une putain de guerrière ou encore le soldat engagé par le patron du casino qui va être tout sauf un allié pour l’équipe. L’impression que Netflix a filé un cahier des charges à Snyder qu’il fallait scrupuleusement remplir avant de pouvoir se lancer dans le vif du sujet.
Heureusement que la seconde partie du film vient rattraper le désastre du début. La fine équipe part vaillamment au cœur de Las Vegas, devenu un véritable No Man’s Land. Synder semble reprendre sa caméra en main pour nous proposer un spectacle absolument jouissif. Il se sert de tous les codes du film de zombies pour les détourner et s’en amuser. Las Vegas est devenu son terrain de jeu où se mêlent gros muscles et monstres assoiffés de chair. Dave Bautista grogne et fout des torgnoles accompagné de Vanderohe et sa fameuse scie pimpée. Les femmes ne sont pas en reste avec une belle bande de filles badass comme on les aime.

Snyder réussit à nous offrir un film qui sait être sérieux lorsqu’il le faut tout en gardant sa part d’humour et d’autodérision. Comme à son habitude, on retrouve toujours cette idée d’affiliation et donc ici de lien paternel avec Scott qui s’engage dans cette mission suicide pour offrir un avenir meilleur à sa fille avec qui il est en froid depuis plusieurs années. Même s’il est loin d’être parfait, Army of the dead connaît ses propres limites tout en titillant la curiosité du/de la spectateur·ice en disséminant ça et là quelques éléments qui seront probablement repris dans le préquel et la série d’animation, prévu·e·s prochainement. Army of the dead n’était qu’un amuse-bouche et on espère grandement que la suite sera encore plus impressionnante et divertissante.
Army of the dead de Zack Snyder. Avec Dave Bautista, Ella Purnell, Omari Hardwick… 2h28
Sortie le 21 mai sur Netflix