Zunaira est une femme libre. Elle refuse de porter la burka, elle dessine, elle danse, met la musique à fond… Dans un pays où l’oppression exercée par les Talibans est quotidienne et violente, son couple avec Mohsen est en danger après que ce dernier ai commis un geste irréparable. S’en suit un drame et nous voilà plongé dans le quotidien d’un autre couple : Atiq et Mussarat, le gardien de la prison et sa femme malade. Rien ne prédestinait Zunaira et ce couple à se rencontre et pourtant, voilà qu’elle finit en prison après un terrible accident. Sauf qu’après ça, tout part en eau de boudin bien rapidement.
En effet, une fois que Zunaira est mise en prison… il ne se passe plus grand chose. Et pourtant on partait sur de bonnes bases avec enfin un regard féminin sur la condition des femmes sous le régime des Talibans. Au lieu de ça, on bascule rapidement du point de vue masculin. Tout ne tourne plus qu’autour de lui, de ses impressions, de son esprit tiraillé entre serment envers le régime et convictions personnelles. Les femmes sont reléguées au second plan et lorsqu’un semblant de point de vue féminin pointe le bout de son nez, il est rapidement expédié avec par exemple la femme d’Atiq, formidable personnage qui méritait un développement plus important au vu de son importance en fin de film.

Au-delà de ça, le film manque terriblement d’incarnation avec de vrais non-sens comme ce choix de transposer des voix françaises sur les personnages alors que ce ne sont pas leur langue d’origine en Afghanistan ainsi qu’une animation qui ne suscite guère d’émotions que ce soit chez le spectateur ou sur le visage des personnages.
Finalement, Les Hirondelles de Kaboul est tout ce qu’il y a de plus consensuel autant dans son fond dans sa forme. N’apportant rien de nouveau et surtout concentrant tout son film d’un point de vue masculin, le cri de guerre feinte s’essouffle bien rapidement…
Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et et Éléa Gobbé-Mévellec. Avec les voix de Rita Hanrot, Swann Arlaud… 1h20
Sortie le 4 septembre
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