Canal + continue de nous proposer des films inédits avec récemment La Grande Traversée ou encore Judas and the Black Messiah. Aujourd’hui on se lance dans un braquage d’envergure et quasi impossible avec Braquage final, qui a deux lourdes tâches : celle de nous divertir, et celle de prouver que le maestro de l’horreur espagnole Jaume Balaguero peut sortir de sa zone de confort.
En 2010, des chasseur·se·s de trésors trouvent dans les eaux espagnoles un trésor inestimable. Intercepté par les autorités, ce trésor se retrouve enfermé dans le coffre de la Banque d’Espagne réputé impénétrable. Walter, celui qui l’a découvert, monte une équipe afin de le récupérer. À la dernière minute, iels recrutent un petit génie de l’ingénierie, courtisé par toutes les plus grandes entreprises, curieux et excité à l’idée de trouver le maillon faible de cet engrenage. Un plan savamment préparé et qui tombe pile au moment de la Coupe du monde de football. C’était malheureusement sans compter sur le chef de la sécurité, un ancien des forces spéciales, qui flaire le mauvais coup arriver.

Prenez un peu d’Ocean’s Eleven et de Logan Lucky et vous obtiendrez Braquage Final. Un braquage ambitieux pour une équipe qui n’a plus rien à perdre et qui se sert de l’effervescence provoquée par la Coupe du monde de football pour mener à bien sa mission. Mais une équipe de cambrioleur·se·s ne serait pas une bonne équipe sans un petit génie. Une tête bien foutue qu’ils trouvent en la personne de Thom, étudiant en ingénierie qui accepte ce boulot par simple esprit de curiosité sans trop se rendre compte de ce que ça implique. C’est ce qui s’avère être d’ailleurs le point fort du film. La naïveté de Thom (Freddie Highmore, impeccable dans ce rôle) et son envie de s’impliquer dans cette mission périlleuse donne une dimension humaine à tout ce petit groupe autant qu’il exacerbe les caractères de chacun·e.
Tout l’intérêt de Braquage Final est forcément de savoir comment toute cette équipe réussit à cambrioler le coffre fort de la Banque d’Espagne. Tout un stratagème que l’on suit sans bouder son plaisir, plutôt bien rythmé et mis en scène. D’autant plus que le chef de la sécurité soupçonne quelque chose, rendant leur tâche d’autant plus compliquée et faisant de cet antagoniste une source inépuisable de rires tant personne (pas même le chef de la police de la ville) ne veut croire à ses balivernes, préférant connaître les résultats du match plutôt que de se concentrer sur les écrans de surveillance.
Malgré une histoire et un final convenu·e·s, Braquage Final se laisse largement apprécier grâce à son casting attachant et charismatique ainsi que sa façon de jouer avec nos nerfs. Un divertissement simple mais diablement efficace.
Braquage Final de Jaume Balagueró. Avec Freddie Highmore, Astrid Bergès-Frisbey, Liam Cunningham… 1h58
Diffusé sur Canal + le 30 avril