On l’attendait impatiemment le film qui allait faire parler de lui sur la Croisette et cocorico il est français et fait drôlement écho à l’actualité notamment en Tchétchénie. Après avoir reçu un très joli accueil à Cannes, il n’y a aucun doute sur le fait qu’il en sera de même lors de sa sortie en salle au mois d’août. 120 Battements par minute se replonge dans les années 90 alors que le problème du SIDA est soigneusement évité par les politiques. A Paris, les activistes d’ACT UP mettent alors tout en oeuvre pour mettre en lumière cette maladie et au sein du groupe, un nouveau venu va tomber sous le charme d’un des leader : Sean.
Emotion et justesse du propos
Au cours de ces 2h20, le réalisateur passe habilement de l’action menée par ce groupe d’activistes à la dure réalité qui se cache derrière c’est-à-dire la maladie. Plongés au coeur de leur quotidien, on y découvre leurs joies, leurs peines mais aussi leurs peurs et leurs histoires d’amour à l’image de celle vécue entre Sean, activiste de la première heure et Nathan, toute jeune recrue d’ACT UP. L’un est atteint du sida et sa santé se détériore rapidement tandis que l’autre a réussi à passer entre les filets alors qu’un de ses ex est décédé de la maladie. Deux parcours différents qui ne laissent pas indifférents de par la beauté de cette amour et la sincérité qui en dégage.
Mais 120 Battements par minute c’est aussi une association, ACT UP, qui a lutté pendant des années à coup d’actions sanglantes (au sens strict du terme) afin de faire entendre leur voix et celles de toutes les personnes atteintes du sida et oubliées par la société. La force que dégage certaines scènes est assez renversante d’ailleurs tout comme le film dans son intégralité.
La sexualité est un sujet également abordé dans ce film mais d’une manière assez surprenante. Brute de décoffrage mais tellement réaliste et simple, sans artifices. Le réalisateur film les corps nus avec beaucoup de poésie et de pudeur et évidemment les prestations des deux acteurs principaux Nahuel Pérez Biscayart et Arnaud Valois n’y sont pas pour rien puisqu’ils portent le film à bout de bras et forme probablement l’un des plus jolis couple au cinéma.
Le Festival de Cannes n’en est qu’à son quatrième jour de compétition et pourtant certains se détachent déjà du lot. Et il est certain que 120 Battement par minute vient doucement de tracer son petit chemin jusqu’à la Palme d’Or.
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