Présenté hors compétition le dernier jour du Festival de Cannes, D’Après une histoire vraie est l’adaptation du roman du même nom de Delphine de Vigan, mise en scène par Roman Polanski avec Emmanuelle Seigner et Eva Green. Quatre ans après La Vénus à la fourrure, le controversé réalisateur est de retour sur la Croisette avec un petit film. Polanski nous a habitué à mieux même si certaines critiques acerbes n’étaient pas justifiées pour autant.
Un huit-clos sans grande pertinence
Après un succès littéraire retentissant, Delphine Dayrieux subit le syndrome de la page blanche alors qu’elle commence à recevoir des lettres anonymes lui reprochant de s’être fait de l’argent sur le dos de sa famille. Retranchée chez elle et apeurée à l’idée de recommencer à écrire, sa rencontre avec le mystérieuse Elle va bouleverser sa vie puisqu’elle va s’immiscer dangereusement petit à petit dans son quotidien.
Eva Green est la valeur sûre de ce film. Sans même parler cette actrice arrive à nous transporter et nous transmettre des émotions par un sourire ou un regard. Aux premiers abords cette simple fan s’incruste dans la vie de Delphine quitte à lui prendre son identité et répondre aux mails à sa place. Eva Green crève l’écran tandis qu’Emmanuelle Seigner semble bien en-dessous comme si elle passait totalement à côté de son rôle.
Le film manque d’ambition, semble faire du sur place et explore plusieurs pistes sans forcément les faire aboutir. Roman Polanski se perd dans un huit-clos un brin simplet où les incohérences s’accumulent pour nous laisser sur une fin bâclée qui a de quoi nous laisser un goût amer.
Pourtant tout était là pour que Roman Polanski nous offre un thriller psychologique digne de ce nom et même si Eva Green sauve un peu le film par sa performance, rien d’autre n’est à retenir de ce film.