Kristen Stewart avait réussi assez rapidement à se défaire de l’étiquette Twilight contrairement à Robert Pattinson malgré de jolis petits rôles notamment dans The Lost City of Z mais on attendait encore le film qui le sortirait de ce carcan de gentil vampire adulé des adolescentes. Et bien aujourd’hui c’est chose faite avec Good Time des frères Safdie, présenté en compétition officielle au Festival de Cannes.

Un film électrique

Après un braquage qui a mal tourné, Nick, déficient mental, se retrouve en prison. Son frère Connie, petit délinquant qui tente de subvenir à ses besoins comme il peut, doit alors réunir 10 000$ pour payer sa caution mais une autre option s’offre rapidement à lui : faire évader son frère. Commence alors une nuit sous tension pour Connie dans les bas-fonds de New-York.

A travers cette folle course contre la montre, les frères Safdie s’affairent aussi à dépeindre toute une galerie de portraits au fin fond du Queens en pleine nuit, sans artifices. Une mise en scène efficace sur fond de musique électronique psychédélique qui met en scène un amour fraternel qui transparait dès les premières secondes mais qui met surtout en avant Robert Pattinson qui jusque là n’avait pas forcément marqué les esprits depuis la période Twilight.

Avec Good Time, l’acteur trouve là son plus beau rôle. Les cheveux blonds, le regard fixe et cette détermination sans faille pour libérer son frère. Filmer New-York de nuit n’est pas un concept novateur mais il fonctionne toujours, surtout ici avec une photographie et des couleurs particulièrement soignées. Il aurait peut-être fallu étoffer un peu plus le scénario pour que le film soit vraiment parfait mais dans la catégorie polar le film s’en sort haut la main et peut-être que Pattinson pourrait repartir avec un prix d’interprétation.

Sortie le 13 septembre.