Figure emblématique du septième art français, Michael Haneke est de retour cette année pour présenter Happy End, une satire d’une famille bourgeoise où rien ne va. Avant le début du festival on le voyait déjà repartir avec une troisième Palme d’Or, cette fois c’est sûr que ce ne sera pas le cas. Le réalisateur visiblement en petite forme offre une satire légère, lente et qui n’a de saveur que dans ses vingt dernières minutes.
Un film qui manque de piquant
Le décor est rapidement posé : l’ennui d’une mère de famille et ses rituels qui se retrouve dans le coma après avoir pris trop de calmants, ces mêmes calmants donnés au hamster pour voir les effets sur lui, le grand-père qui tente de se tuer en fonçant dans un arbre tandis que sa fille essaie de garder sur les rails l’entreprise de BTP avec son fils lui-même alcoolique et je m’en foutiste au possible.
Bref tout est là pour rire mais ça n’arrive jamais. C’est très long, les plans séquences sont interminables et soporifiques même si certaines tirades arrivent à nous faire sourire. Joli casting malgré tout pour Michael Haneke qui réunit là de sacrés noms du cinéma malheureusement ça ne suffit pas pour faire de ce film un bon film excepté peut-être ces vingt dernières minutes qui viendraient presque sauver le film. C’est piquant comme on aime, c’est drôle et là se trouve tout le propos du film. En fait il aurait dû faire un court-métrage on aurait gagné du temps.
Cette nouvelle journée de projections commence à nous conforter dans l’idée que 120 Battements par minute pourrait bel et bien repartir avec une Palme d’Or. Dommage pour Michael Haneke qui aurait pu réaliser un nouveau record en repartant avec une troisième Palme d’Or mais bon, il faut bien en laisser un peu pour les autres.