Le réalisateur décalé et à l’univers bien particulier de The Lobster est de retour. Si vous n’aviez pas aimé son précédent film passez votre chemin parce que Mise à mort du cerf sacré est tout aussi dérangeant que le précédent. Steven, brillant chirurgien est marié à Anna, ophtalmologue renommée. Ils vivent heureux dans une jolie demeure avec leurs deux enfants Kim et Bob. Cependant cette tranquillité risque vite d’être ébranlée par Martin, un jeune garçon que Steven a pris sous son aile et qui s’immisce petit à petit dans cette famille jusqu’à leur faire commettre l’irréparable.
Un film à la précision chirurgicale
Depuis le début le réalisateur grec divise et encore une fois avec son nouveau film présenté en compétition officielle il est loin de faire l’unanimité pourtant ce film s’avère efficace. Un côté très glacial que ce soit à l’image, les dialogues dénués d’émotions ou simplement l’environnement totalement aseptisé. Evidemment on retrouve cet humour noir très présent qui dissèque cette famille qui est en train de partir en lambeau. Le film reprend des codes de la tragédie grecque en les transposant dans une atmosphère beaucoup plus anxiogène. On comprend rapidement les enjeux de ce père de famille qui, pour sauver le reste de sa famille, doit sacrifier l’un d’entre eux après que Martin ai lancé un sort ou quelque chose dans le genre, entraînant lentement leur mort.
Colin Farell est de retour et semble toujours aussi efficace tout comme Nicole Kidman. La meilleure interprétation revenant à Barry Keoghan au regard glacial et au visage inexpressif qui a de quoi vous filer les jetons pendant toute la durée du film.
Entourés de le tout d’une mise en scène angoissante et une musique qui pourrait bien vous donner un AVC et on obtient du Yorgos Lanthimos comme on aime (ou pas) : décalé, incisif et noir.
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