Ça y est, décembre est enfin arrivé. Qui dit décembre dit toute la panoplie de frivolités qui va avec. Mariah Carey et son All I want for Christmas is you, la décoration du sapin de Noël, les craintes perpétuelles que le chat en fasse son attraction favorite et évidemment : les fameux films de Noël. Chaque année on nous rabâche les mêmes films (coucou Last Christmas) et pourtant chaque année nous nous faisons avoir à les regarder parce que, soyons honnêtes : on aime ça (d’accord peut-être certains plus que d’autres dans cette équipe). Et comme si le cinéma et la télévision n’étaient pas assez garnis de ces films de Noël, Netflix est aussi là pour vous rappeler qu’il est plus que l’heure d’envoyer sa lettre au Père Noël. Alors on a décidé de passer en revue tous les films de Noël estampillés Netflix disponibles cette année.
Klaus de Sergio Pablos

On vous chouchoute (et surtout on chouchoute notre correcteur qui va probablement passer un sale quart d’heure à lire autant de critiques sur des films de Noël) puisqu’on commence tout en douceur avec le film d’animation Klaus. Et s’il n’est plus à prouver que les films d’animation ont le vent en poupe cette année (Dragons 3, La fameuse invasion des ours en Sicile, J’ai perdu mon corps…), il est fort plaisant de voir que des plateformes comme Netflix sont aussi là pour nous proposer du contenu de qualité. Et quoi de mieux pour cet hiver que de nous plonger dans une origin story. Celle du Père Noël, ou comment un simple facteur un poil égoïste et un vieux monsieur reclus dans la forêt vont former le plus beau des duos pour illuminer un village empoisonné par la haine de l’un envers l’autre. Une animation sublime et délicate pour un film qui n’apporte rien de neuf mais qui a le mérite d’être sincère, de parler aux plus petits comme aux plus grands. De jolis moments de grâce (notamment dans sa fin) mais un ensemble parfois inégal. Il n’empêche que ce petit film respire la magie de Noël et c’est tout ce qu’on lui demande.
Flocons d’amour de Luke Snellin

Quel a été le brainstorming derrière ce film pour que l’on passe de Let It Snow (en VO) à Flocons d’amour ? Qui s’est dit au service marketing que c’était une bonne idée ? Ou une idée tout court d’ailleurs ? Teen movie choral où plusieurs destins s’entremêlent par le plus grand des hasards, le film aborde tous les sujets qui peuvent toucher les adolescents. Des plus futiles (un petit-ami qui préfère passer du temps avec une autre fille que de liker les photos de sa copine sur Instagram) aux plus sérieux (le coming-out, quitter le domicile familial pour les études alors qu’un parent est gravement malade…), le tout dans une petite ville enneigée sortie de nulle part qui pourrait ressembler à ces petits villages qu’on trouve dans une boule à neige. Les situations ne volent jamais bien haut et sont pour la plupart improbables (quel est le pourcentage de chance qu’un chanteur célèbre atterrisse dans cette ville et décide d’y rester pour voir ce qu’est la « vie normale »?) mais il n’empêche que ce film dégage un capital sympathie qui n’est pas négligeable. Assez bien foutu pour nous permettre de passer un bon moment sans pour autant dépasser le statut de téléfilm, Let It Snow (on préfère occulter le titre VF qui filerait de l’urticaire à n’importe qui) reste l’un des films de Noël Netflix les agréables à regarder.
Un safari pour Noël de Ernie Barbarash

Soyons honnêtes : on aurait voulu que cette chose termine à la télé en plein après-midi pour qu’on n’ait jamais eu à le regarder. Le scénario nous jette ses enjeux comme si l’on jetait une carotte à un âne. En à peine dix minutes, l’université, le couple se sépare, le mari part vivre à l’hôtel car il n’aime plus sa femme, elle part en Afrique où elle rencontre un dragueur invétéré qui s’avère être celui qui va l’emmener faire son safari. Vous avez suivi ? Vous avez repris votre souffle ? Car une fois en safari avec ce dit monsieur Derek, ils vont faire un détour dans une réserve pour sauver un éléphanteau dont la mère a été tuée pour ses défenses. L’éléphanteau est sauvé et il s’avère que par le plus grand des hasards Kate est… vétérinaire ! Visiblement un éléphanteau ne doit pas être si différent que nos petits compagnons à quatre pattes puisqu’elle part s’installer dans la réserve le temps de son voyage pour aider les soignants là-bas. Elle tombe évidemment amoureuse de Derek mais doit repartir à New-York où l’attend sa vie de bourgeoise. Et comme tout film de Noël, Kate regrette déjà d’être partie, Derek lui envoie un portrait d’elle (parce qu’en plus d’être beau et de sauver les animaux le bougre peint également), Kate doute tandis que Derek espère tous les jours voir arriver sa belle dès qu’une voiture arrive sur le tarmac. Il faut dire qu’il a même renommé son avion Kate… Mais parce qu’un film de Noël n’est pas un film de Noël sans son happy ending, il ne faut pas voir fait Sciences Po pour savoir que nos deux tourtereaux vont se retrouver. C’est beau mais c’est niais, vraiment mal filmé. Pas grand-chose d’autre à dire là-dessus à part vous conseiller de passer votre chemin si vous ne voulez pas vous brûler la rétine avec des plans insérés au beau milieu d’une scène qui feraient passer les fonds verts d’Aquaman pour du grand art.
A Christmas Prince : The Royal Baby de John Schultz

Qu’un film d’une aussi mauvaise qualité ait droit à deux suites est un concept qui nous échappe totalement. Pourtant, après A Christmas Prince et A Christmas Prince : The Royal Wedding, nous voilà de retour en Aldovie pour la naissance du bébé royal. Et vous savez quoi ? On va prendre rapidement le vol retour car tout est insupportable. Film guimauve par excellence, A Christmas Prince : The Royal Baby dégouline d’amour, de bons sentiments, de situations sans queue ni tête. Et comme si ce n’était pas assez indigeste, le réalisateur nous concocte un petit mystère à résoudre. C’est un supplice. On ne prie que pour une chose, qu’un quatrième épisode ne sorte pas à Noël prochain.
L’Alchimie de Noël de Monika Mitchell

S’il faut bien remercier Vanessa Hudgens c’est pour deux choses : la voir chanter en plein karaoké Breaking Free (ça n’a pas de prix!), et se rappeler qu’elle est notre valeur sûre des films de Noël. Après La Princesse de Chicago où elle rencontrait son double, on la retrouve en cette fin d’année avec L’Alchimie de Noël où elle tombe sur un chevalier du Moyen-Âge propulsé dans notre monde par une sorcière afin qu’il accomplisse sa quête. Est-ce que c’est cliché au possible ? Évidemment. Le film use tous les poncifs du genre, le chevalier du Moyen-Âge confronté au monde moderne. Malgré tout, le film est drôle et rafraîchissant, les situations cocasses s’enchaînent avec beaucoup d’humour. C’est loin d’être excellent mais il coche toutes les cases, sert la soupe qu’on lui a commandé sans forcément en faire des caisses. Et puis il est certain que la caution Vanessa Hudgens joue pour beaucoup. Vous l’aurez compris, c’est l’un des moins pires films de Noël que vous trouverez sur Netflix et franchement, c’est déjà énorme.