Malgré un sujet déjà vu, Zach Braff insuffle un petit truc de plus à cette comédie aux allures de film d’action (mais du troisième âge évidemment). Willie, Joe et Al, trois retraités amis depuis des années voient leur retraite partir en fumée. Bien décidés à se venger et à récupérer leur dû, ils décident de préparer l’impossible : le braquage de la banque qui les a ruinés et malgré leurs 80 ans dans les pattes, ces trois cambrioleurs amateurs ne reculeront devant rien pour arriver à leurs fins.
Non pas un ou deux… mais trois millésimes
Pourquoi on aime Braquage à l’ancienne ? D’abord pour son trio composé des plus grandes légendes du cinéma : Morgan Freeman, Michael Caine et Alan Arkin. Avec leur capital sympathie avoisinant les 200 ou 300%, impossible de ne pas tomber sous le charme de ces retraités déçus par la vie dans une société qui ne s’occupe plus d’eux. Alors aux grands maux, les grands remèdes : Joe retourne voir son ex beau-frère pour trouver quelqu’un qui acceptera de les aider à braquer cette banque avant que celle-ci ne saisisse sa maison. Pari difficile mais pas impossible et même si la recette reste la même et que le happy ending est attendu, on se laisse emporter par ces trois gentlemen qui, au lieu d’utiliser leurs bras, se serviront avant tout de leur tête pour faire le casse du siècle.
Les dialogues et les piques envoyées tout du long du film sont délicieuses. Zach Braff s’intéresse enfin à cette partie de la société oubliée et qui se fait dilapider par les grandes banques sans qu’ils ne puisses rien faire. Malgré la durée assez courte du film (1h36), il est malgré tout assez complet puisque le braquage et la préparation de l’alibi prennent une place centrale dans le film tout comme son dénouement attendu mais qui arrive malgré tout à nous attendrir.
Cette comédie portée par un trio de haute volée, à défaut de nous surprendre, nous fait rire, parfois un peu pleurer mais fait du bien avant tout. C’est rafraichissant comme une petite brise en plein été, c’est léger, sans prise de tête et franchement, comment peut-on ne pas aimer un film avec Morgan Freeman ?