[CRITIQUE] Brawl in Cell Block 99 : La bête Vince Vaughn est de sortie

Habitués de voir Vince Vaughn dans des comédies américaines à la qualité plus que relative, l’acteur de 47 ans semble vouloir donner un nouveau tournant à sa carrière et ainsi nous prouver qu’il sait faire autre chose que le pitre de service. Un changement déjà opéré dans True Detective ainsi que dans le récent Tu ne tueras point mais Brawl in Cell Block 99 pourrait être enfin le film qui arrachera définitivement l’étiquette qui lui était collée au front depuis un bon paquet d’années.

Vince Vaughn incarne Bradley, un ancien alcoolique qui – dans la même journée – se fait jeter de son travail et découvre par la même occasion que sa femme, jouée par Jennifer Carpenter, le trompe depuis trois mois. Bien décidé à régler autant sa situation professionnelle qu’amoureuse, on le retrouve 18 mois plus tard dans une toute nouvelle maison, sa femme enceinte d’une petite fille et un boulot de coursier pour un trafiquant de drogues. Mais la vie paisible de Bradley va vite prendre une autre tournure lorsqu’il se retrouve embarqué dans une fusillade avec deux Mexicains qui étaient censés travailler avec lui. Résultat, Bradleyprend sept ans et comme si ça ne suffisait pas, la vie de sa femme est désormais en danger. Le seul moyen de la sauver elle et le bébé ? Tuer un dénommé Christopher Bridge dans une prison de haute sécurité. Et qu’est-ce qu’il faut faire pour être incarcéré avec les pires ? Devenir le pire.

364906.jpg-r_1920_1080-f_jpg-q_x-xxyxx

On l’aura compris dès les premières minutes du film, Vince Vaughn n’est pas là pour jouer aux poupées. Il découvre que sa femme le trompe ? Très bien, il brise la vitre de sa voiture, arrache le capot à main nue et balance le tout de l’autre côté de son jardin. Mieux vaut pas l’énerver le gaillard. A la prison ce n’est guère mieux mais c’est pour la bonne cause : sauver sa femme. Et Bradley n’a pas peur de rien. Il fracasse des crânes à tout va, brise des côtes et trouve bizarrement une certaine satisfaction à briser des bras et à détruire (au sens littéral du terme) des têtes. Du haut de son 1m96 et de sa masse corporelle qui bouffe littéralement l’écran, c’est étonnant de ne pas l’avoir vu dans plus d’action movie de ce gabarit.

image

L’erreur est cette fois réparée avec un personnage au sang plus que froid. Littéralement habité par son personnage et sa rage de vaincre pour sauver celle qu’il aime, Vince Vaughn est une machine à tuer que rien n’arrête que ce soit les coups d’haltères ou les décharges électriques. La démarche lourde, les poings fermés, la mine renfrognée et ce crâne rasé… le personnage typique des prisons américaines est bel et bien présent.

methode-times-prod-web-bin-eff6b102-b4d1-11e7-bd81-0feeb2b41cb4

S. Craig Zahler aime prendre son temps, pose sa caméra pour observer, pour filmer dans toute sa splendeur les coups portés par Vince Vaughn jusqu’à basculer dans le torture porn dans le dernier tiers du film. Aussi difficilement soutenable que délicieusement jouissif. Le tout accompagné d’une mise en scène et une photographie intelligente, parfait reflet du personnage de Bradley.

Brawl in Cell Block 99 est un pur film d’action comme il nous en faudrait plus souvent. Froid, incisif et sans concession, c’est surtout un retour en grâce pour Vince Vaughn qu’on prendra désormais un peu plus au sérieux.

4 étoiles

Brawl in Cell Block 99 de S. Craig Zahler. Avec Vince Vaughn, Don Johnson, Jennifer Carpenter… 2h12
Sortie prochaine

0 Commentaire

Laisser un commentaire

%d