[CRITIQUE] Daddy Cool : Vincent Elbaz, éternel adulescent

A 40 ans, Adrien n’est pas ce qu’on peut appeler une personne responsable. Sans emploi ni réelle motivation, sa compagne Maude demande le divorce. Alors pour lui prouver qu’il eut-être une personne responsable -et par esprit de vengeance, Adrien décide d’ouvrir une crèche dans l’appartement qu’ils partagent encore. Commence alors la vie d’adulte pour Adrien qui va devoir apprendre à s’occuper de cinq enfants aussi adorables que turbulents.

Le co-réalisateur de Toute première fois reste dans le registre de la comédie avec, pour son premier film en solo, un acteur talentueux en la personne de Vincent Elbaz mais surtout cinq petits enfants drôles, énervants et très bruyants. Même si sur papier le scénario semble assez simple, Daddy Cool arrive à nous embarquer rapidement dans son histoire. Grâce à la fraicheur et à la maladresse de son personnage principal mais surtout grâce à la relation qu’il arrive à nouer tant bien que mal avec ces enfants qu’il doit garder. Parce que le ressort comique réside justement dans cette relation et tout ce qui découle de cette crèche totalement improvisée. Que l’on soit parent, frère, soeur ou adepte du baby-sitting, on a déjà tous eu affaire à ces couches nauséabondes à changer ou ces enfants qui refusent de dormir alors que vous rêvez d’une bonne grosse sieste. Dans Daddy Cool, ce sont les enfants qui mènent la danse.

Vincent Elbaz excelle quant à lui dans ce rôle “d’adulescent” qui lui va à merveille. Derrière son je m’en foutisme apparent, impossible de ne pas s’attacher à ce personnage prêt à tout pour faire chier sa future ex-femme mais qui cherche secrètement à la reconquérir et lui prouver qu’il est capable d’être adulte même si c’est loin d’être gagné. A l’opposé on retrouve le nouveau petit-ami de Maude, un homme qui a tout pour lui : beau, riche, indépendant et follement amoureux de Maude bref tout ce qu’on a envie de détester. D’ailleurs le seul point négatif qu’on pourrait trouver au film est justement ce personnage qui semble bien trop superficiel et dont l’interprétation de Grégory Fitoussi sonne faux.

Loin d’être inoubliable et indispensable, Daddy Cool s’inscrit malgré tout dans ces comédies bonnes enfants aux gags efficaces -même s’ils tournent vite en rond, et aux personnages plus attachants les uns que les autres avec une mention spéciale à ces “baby cool”.

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