[CRITIQUE] Epouse-moi mon pote : La bande à Fifi sévit de nouveau

Depuis Babysitting en 2014, un nouveau genre de comédie a fait surface : un feel-good movie aux vannes potaches et totalement assumées, bref du bon trip entre potes. La bande à Fifi est devenue spécialiste de ce genre de films puisqu’on a eu le droit à un Babysitting 2 et plus récemment Alibi.com, tous les trois réalisés par Philippe Lacheau. Pour cette fin d’année, c’est son acolyte Tarek Boudali qui passe derrière la caméra pour Epouse-moi mon pote, un premier film maladroit mais globalement correct.

Yassine, jeune étudiant marocain décide de venir à Paris pour suivre des études d’architecture. Après une soirée un peu trop arrosée, il ne se présente pas à son examen et se retrouve dans l’obligation de quitter le pays puisqu’il n’a plus de visa étudiant. Deux ans plus tard, le voilà sans papier. Alors qu’une opportunité de travail s’offre à lui, il épouse son meilleur ami pour obtenir les papiers qu’il lui faut mais c’était sans compter sur un inspecteur prêt à tout pour prouver que c’est un mariage blanc.

La bande à Fifi est une caution sûre du film. On aime le côté naïf de Yassine, toujours prêt à dire oui à tout et qui préfère fuir que faire face à la vérité quitte à mentir à toute sa famille, son ex petite-copine et à embarquer dans ses problèmes son meilleur ami et la copine de ce dernier. Sauf que la structure de ce scénario nous rappelle vaguement quelque chose… oui Alibi reposait sur le même principe de mensonges entraînant d’autres mensonges… On regrettera le peu de présence à l’écran du troisième de la bande à Fifi, Julien Arruti qui avait pourtant un énorme potentiel à exploiter.

Certains commentaires ont été très durs sur le net (la magie d’internet et des commentaires anonymes) qualifiant parfois le film de “misogyne” ou encore même “homophobe”. De bien grands mots pour ce qui n’est qu’un film, certes bourré de clichés parfois inutiles mais totalement assumés, alors oui parfois ça fonctionne et parfois un peu moins. Quand au côté misogyne on le cherche encore. Et puis chez nous on a une règle d’or (c’est surtout moi mais bon), on encourage les premiers films parce qu’il faut oser, qu’on peut se planter, que c’est souvent imparfait mais que c’est comme ça qu’on avance et vu tout le potentiel comique que possède Tarek Boudali, c’est sûr et certain que le prochain sera encore mieux !

Epouse-moi mon pote possède de bons côtés, de bonnes vannes, des situations décalées et hilarantes (celle où Fred assomme la mère de Yassine est à mourir de rire) même s’il est maladroit dans son propos et dans ce qu’il veut montrer. Tarek Boudali réalise un premier bon film sans prise de tête. Encore quelques codes à maîtriser et une écriture à affiner mais tout ceci semble en bonne voie.

Epouse-moi mon pote de Tarek Boudali, France, 2017, 1h32
Actuellement en salles

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