Amateurs de la folie de Wes Anderson ? Vous tomberez sous le charme de Fantastic Birthday, le premier long-métrage de la réalisatrice australienne Rosemary Myers. En se plongeant dans les craintes et l’imagination d’une jeune fille à l’aube de ses 15 ans, elle aborde un sujet déjà vu et revu mais avec une esthétique qui nous rappelle évidemment les films de Wes Anderson et une vraie touche de folie qui fait de ce film une jolie réussite.
La Belle au bois dormant des années 70
De son titre original Girl Asleep, on comprend rapidement que ce film est un doux mélange entre La Belle au bois dormant et Alice au pays des merveilles. Filmé en 1:33, il offre un véritable concentré de pop délirante. On suit la vie de Greta qui va bientôt souffler sa quinzième bougie coincée entre une mère un brin étouffante et un père seulement capable de faire des blagues en slip et savates, et à l’école entre un groupe de filles aux allures de Barbie et son meilleur ami rouquin. Pas facile de passer de l’enfance à l’adolescence, encore moins quand votre mère se met en tête de faire une une gigantesque partie pour fêter ça.
Puis au moment de faire la fête, le groupe de trois filles lance une chanson qu’elles ont enregistré et qui, comme on avait pu le deviner, est loin de faire l’éloge de la jeune fille. S’en suit une série d’événements qui l’emmène au fin fond de son esprit déluré habitait par des dizaines de personnages plus loufoques les uns que les autres dans des univers tous plus différents les uns que les autres. Le passage de l’enfance à l’adolescence de Greta se fait par la forêt, dans une ambiance sombre et oppressante avant de terminer dans une ambiance disco et boule à facette.
Bethany Whitmore est une vraie boule de fraicheur, un petit bonbon qu’on ne peut qu’apprécier et qui arrive à nous emporter dans son univers haut en couleur, décalé et drôle. Sans compter l’excentricité sans bornes de ses parents et son meilleur ami, toujours là pour l’épauler.
Fantastic Birthday est un premier film très réussi, sans forcément avoir un scénario complexe et profond, mais qui reste efficace de par son univers décalé, son casting et sa vision de l’adolescence intéressante et joliment mise en scène dans un style seventies qui lui confère quelque chose de particuler.