Voilà déjà plusieurs mois qu’on nous martèle à coup d’affiches XXL et de bande-annonces à tout va la sortie imminente d’un film très attendu (mais aussi très critiqué) avec à sa tête la charismatique Scarlett Johansson. Ghost In The Shell est l’adaptation des long-métrages animés sortis en 1995 et 2004 qui eux-mêmes sont basés sur le manga crée par Masamune Shirow. A coup d’effets spéciaux plus impressionnants les uns que les autres, Rupert Sanders livre une idée bien précise du Major, cyborg dernière génération dont l’esprit a fusionné avec un corps aux capacités cybernétiques hors du commun qui découvrira rapidement qu’on lui a menti sur son passé. Alors au final, est-ce que cette adaptation vaut le coup ?
Simplifier le film pour le rendre tout public
Malgré le succès international du manga, tout le monde ne connait pas son univers complexe c’est un fait et essayer de le résumer ici relèverait de l’impossible. Un sacré défi pour Rupert Sanders dont son seul autre film Blanche-Neige et le Chasseur est loin d’avoir marqué le cinéma à défaut d’avoir marqué le monde people pour ses frasques. Il n’empêche que le réalisateur hérite là d’un immense barnum qu’il faut à tout prix simplifier pour le spectateur lambda évidemment. Même si au début on est un peu largué par ce trop plein d’informations, Rupert Sanders prend bien soin de nous prendre par la main pour nous expliquer le film, ses tenants et ses aboutissants. Résultat, le tout sonne creux et terriblement simpliste vis-à-vis de l’univers Ghost In The Shell et tout ce qu’il représente outre ces perpétuelles questions du robot prenant petit à petit le pas sur l’humain.
La politique du White Washing qu’a subi Scarlett Johansson et le film bien avant sa sortie peut en effet se poser une fois le film vu. Adapter un manga c’est bien, le rendre “multi-culturel” et avoir un casting un japonais qui traine par ci par là ça l’est un peu moins. Les puristes vous diront que c’est un crime de l’avoir adapté de cette façon, moi je me contenterai de vous dire que le choix n’est pas très logique sachant par ailleurs que le chef de la Section 9 est japonais et qu’il parle japonais alors que tous les autres parlent anglais… alors que nous sommes au Japon. Vous aussi vous ne comprenez pas ?
Evidemment cela ne remet pas en cause les performances des différents acteurs notamment Scarlett Johansson qui tient d’une main de maître le rôle du Major. Froide, dénuée de sentiments avec cet aspect robotique qui la rendrait presque invincible. Elle a bossé son rôle et ça se ressent. Le reste du casting s’en sort plutôt pas mal même Juliette Binoche qui, soyons honnêtes, est la dernière personne qu’on aurait pensé voir dans ce film.
Une belle réussite visuelle
Les performances visuelles de Ghost In The Shell permettent sans aucun doute de sauver quelque peu le film et nous faire passer un bon moment. Mélangeant effets spéciaux et vrais décors, Rupert Sanders respecte à la lettre l’univers développé par le manga avec des décors léchés et des couleurs sublimes. Les scènes de bagarres restant les plus impressionnantes notamment celle dans l’eau avec ces jeux de transparence ce qui le rend le tout intéressant à regarder.
Alors, est-ce que Ghost In The Shell est à voir ? Oui si vous voulez passer un bon moment sans prise de tête. Non si vous êtes amateur du Ghost In The Shell original. Oui et non si vous êtes un spectateur lambda mais que vous avez envie de découvrir et comprendre l’univers que recèle Ghost In The Shell. Bref, ce n’est pas mauvais mais ça ne vaut certainement pas l’animé. Voilà, vous êtes prévenus.
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