[CRITIQUE] Life : Ne réveillez jamais un alien

Les aliens ont la côte en ce moment que ce soit Premier Contact ou le très prochain Alien : Covenant. D’ailleurs le réalisateur de Life ne s’en est jamais caché, son film s’inspire bel et bien de la saga Alien. Le schéma narratif classique du film de genre : une Station Spatiale à des milliards de kilomètres de la terre, des scientifiques et une bête mystérieuse qui se réveille et qui, pour survivre, se met à dévorer tout ce qui se trouve sur son passage. Dans l’ensemble le film fonctionne même s’il ne révolutionne pas le genre.

Un casting qui inspire la sympathie

Jake Gyllenhaal & Ryan Reynolds sont déjà à eux deux une bonne raison d’aller voir ce film au cinéma. Ici Ryan Reynolds reste fidèle à lui-même dans le rôle du joyeux luron, toujours de bonne humeur et prêt à faire rire ses petits camarades. La meilleure prestation est celle de Jake Gyllenhaal ainsi que Rebecca Ferguson qui obtient enfin une tête d’affiche après avoir joué notamment dans La Fille du train ou encore Florence Foster Jenkins.

Cependant le casting ici a un rôle très secondaire puisque il s’agit avant tout de l’alien, sujet de terreur au sein de la Station Spatiale. D’abord cellule recueillie dans le sol de Mars, elle devient petit à petit ce monstre assoiffé de sang, pouvant se faufiler partout à une allure folle et qui pour survivre n’hésite pas à tuer tout comme pourrait faire l’homme. Parce que malgré son origine inconnue, cette bête a des caractéristiques humaines et notamment celle de la survie. Donner sa vie pour laisser les autres une chance de vivre ? Tuer pour survivre ? Se faire tuer ? Autant de questions sur la condition humaines qu’aborde le film de manière cependant légère puisque là il s’agit bien d’une traque. L’homme qui traque la bête ou bien même l’inverse allez savoir. Esthétiquement on est très loin des aliens rebutants qu’on connait ce qui contraste assez avec sa nature sauvage. Ce monstre est assez esthétique, d’ailleurs le film joue plus sur l’esthétisme que sur le fond réellement.

Un film très prévoyant

Cependant ce qui pêche fortement dans Life c’est sa prévisibilité de A à Z. Certes on est loin du film aux rebondissements et aux cliffhangers à foison il n’empêche qu’on peut écrire le film soi-même tant toutes les actions sont prévisibles. Cependant il n’empêche que ça reste efficace bien que simpliste. Tout se joue alors sur le confinement, la sensation d’étouffement que dégage le film. Totalement filmé en apesanteur (ce qui est rare pour ce genre de film), le film donne rapidement le tourni si bien qu’on ne sait jamais d’où peut arriver la menace. Les très rares sorties dans l’espace renforcent encore plus ce sentiment d’enfermement qui atteint son paroxysme à la fin dans les capsules de secours.

Sans atteindre les esthétiques d’un Gravity ou d’un Alien, Life réussit le pari d’un bon divertissement sans prise de tête un brin anxiogène qui nous conforte surtout dans une chose : les aliens comme les humains détestent être réveillés de force.

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