[CRITIQUE] Logan : Un adieu en bonne et due forme

Ca y est il est l’heure. Après deux opus forts en bagarres sanglantes en tout genre, Wolverine alias Logan nous dit désormais au revoir dans cet ultime film qui signe la fin d’un des plus grands super-héros de ces derniers temps et peut-être aussi le plus attachant au final. James Mangold a vu grand pour cet épilogue et le moins qu’on puisse dire c’est que c’est très réussi. Dans un futur proche, Logan a bien vieillit, boit beaucoup et vit en ermite avec le professeur Charles Xavier près de la frontière mexicaine. Une vie reclus qui lui va bien jusqu’au jour où sa vie va être bouleversée par l’arrivée d’une mutante traquée par des individus peu recommandables.

Une dernière mission pour Wolverine

A l’heure où les films de super-héros misent sur des décors extravagants,d es effets spéciaux à foison et des scènes d’actions qui frisent parfois l’indigestion, Logan se contente d’un film avec plus de matière première. Beaucoup plus brut dans sa façon de filmer, des dialogues aussi, un film poussiéreux un brin western avec ses grandes étendues de terre où s’entremêlent courses poursuites à voiture et batailles où tous les coups sont permis.

Le but de ce road-trip ? Emmenée la jeune Laura à Eden, un endroit soi-disant fait pour les enfants mutants comme elle dont les coordonnées ont été écrite par une infirmière qui a récupéré la jeune fille. Sauf que Logan est devenu aigri et refuse de l’emmener là-bas jusqu’à se rendre compte qu’il n’avait plus que ça à faire pour livrer sa dernière bataille et probablement sa plus belle.

C’est dans le dernier quart d’heure du film qu’on redécouvre le Wolverine qu’on aime tant, le combattif, le hargneux et prêt à tout pour gagner à l’aide ses griffes qui font des ravages partout où il passe. La caméra est vive, l’image est puissante et c’est sublime à admirer. Alors qu’on a assisté à un Logan qui n’est plus que l’ombre de lui-même pendant les ¾ du film, on retrouve là dans cette courte partie toute l’essence même de Wolverine.

La plus belle performance de Hugh Jackman

Pour son ultime bataille, Logan n’affronte pas les méchants du film – qui passent d’ailleurs au second plan même si la performance de Boyd Holbrook en mi-homme, mi-cyborg mérite d’être saluée, mais bel et bien sa vie antérieure et ses démons qui l’ont détruit petit à petit tandis que le professeur Charles croit encore en lui. Dès les premières secondes du film on retrouve Logan, qui a plutôt mal vieillit, les traits tirés, mal entretenu et avec la bouteille facile. Un choix de vie qu’il abandonnera petit à petit jusqu’à cette transformation radicale qui permet à Hugh Jackman d’exploiter son personnage jusqu’au bout pour lui redonner cette force et cette humanité qui le caractérise tant.

Dafne Keen est la jolie petite surprise de ce blockbuster dans son rôle de nouvelle mutante qui ne pipe mot pendant presque tout le film, seulement quelques cris à l’arrachée quand elle découpe la tête des gens et qui retrouve en Logan un père. Elle apporte un petit vent de fraicheur, d’humour et de vivacité, bref une digne héritière de Wolverine.

Voilà une belle façon de clore le chapitre X-Men avec ce qui s’apparente clairement au meilleur film de la saga. Pour un personnage tel que Wolverine, il fallait un final digne de ce nom et James Mangold vient de nous le servir sur un plateau d’argent. Efficace, intelligent sans jamais tomber dans le pathos jusqu’à la dernière seconde du film qui signe le point final à cette histoire. C’est bien la première fois que dire au revoir à un super-héros fait aussi mal au coeur et voir cet écran noir apparaître subitement rend aussi triste.

Ma note : ?????

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