Fort du succès rencontré par Wonder Woman l’année dernière, c’est son origin story qui a ensuite été porté sur grand écran en septembre dernier outre-Atlantique avant de débarquer chez nous mercredi prochain. Et à l’heure des mouvements féministes et de la revendication de la femme libre dans notre société, My Wonder Women tombe à point nommé… bien qu’il risque d’en dérouter plus d’un. Car en s’intéressant à la genèse du personnage mythique de Wonder Woman, on est loin d’imaginer l’extravagance de son origine.
Éminent professeur de psychologie à l’université d’Harvard, le professeur William Marston enseigne à un groupe de jeunes étudiantes tandis que sa femme s’assoit près de la fenêtre pour l’écouter tout en lisant. Elle aussi est professeure mais contrairement à son mari, Harvard ne veut pas lui accorder son doctorat – selon elle parce qu’elle a un vagin -. À eux deux ils vont inventer le premier détecteur de mensonge et pour mener à bien leurs recherches, ils font appel à une des étudiantes de William : la jeune Olive Byrne. S’engage alors un tumultueux et érotique ménage à trois où chacun s’adonne aux plaisirs de la chair des uns des autres, s’adonnant même à certains plaisirs sadomasochistes. Mais à contrario d’un – très mauvais – 50 Nuances de Grey, la réalisatrice Angela Robinson nous propose des scènes des scènes d’une beauté et d’un érotisme à couper le souffle. Une relation qui joue avec le feu et qui finira inexorablement par leur brûler les ailes lorsqu’ils se retrouvent virer d’Harvard lorsque les hautes instances ont vent de leur histoire.
Désormais au chômage, Elizabeth prend un emploi de secrétaire tandis que William a un jour une idée de génie après une séance de bondage avec sa femme et Olive. Et c’est ainsi qu’est née Wonder Woman : une Amazone armée de bracelets pare-balles et d’un lasso obligeant n’importe qui sous son emprise à dire la vérité. Le succès est immédiat, tout comme les critiques notamment auprès des catholiques qui voient d’un très mauvais oeil que leurs enfants lisent des comics où une femme attache d’autres personnes ou se fasse elle-même attachée.
Cependant ce qui reste le plus fascinant dans cette origin story est probablement le trio que forme Luke Evans, Rebecca Hall et Bella Heathcote ou comment un homme s’est inspiré de celles qu’il a aimé pour créer le personnage iconique et révolutionnaire à l’époque. De cet amour non-conventionnel né un enfant peut-être politiquement incorrect mais profondément personnel où Marston y a mis ses tripes autant que ses convictions tandis que sa femme, véritable intellectuelle de son époque – découvre petit à petit que les sentiments ont pris le dessus sur la raison et Olive qui devient rapidement le point central de toute leur vie. La dynamique entre ces trois personnages est absolument magique, sensuelle et bouleversante d’autant plus que ce féminisme revendique provient de William Marston himself, mettant ainsi les deux femmes de sa vie sur le devant de la scène, réussissant ainsi à mettre ces trois personnages sur le même piédestal envers et contre tous dans une société conservatrice qui n’attend qu’une chose, les faire disparaître.
My Wonder Women, en plus d’être une origin story réussie, est une tribune ouverte au féminisme, à la femme, à la libération sexuelle et un film porté par un casting divin rendant cette histoire absolument fascinante et terriblement séduisante.
My Wonder Women d’Angela Robinson. Avec Luke Evans… 1h48
Sortie le 18 avril
Perfection ! Ce film est parfait. Étonnant, intriguant, passionnant et très bien tourné. Les sujets sont très bien développés.
J’ai adoré.
Au plaisir,
Jessica