[CRITIQUE] Paris Pieds Nus : Un Chaplin des temps modernes

Vu par hasard au cinéma alors que c’était loin d’être mon premier choix, Paris Pieds Nus a réussi à me conquérir avec des personnages charmants et une réalisation digne de Charlie Chaplin. Le duo Fiona Gordon et Dominique Abel sont issus du théâtre et ça se ressent à chaque seconde de cette comédie très légère avec également à l’affiche le grand Pierre Richard et la regrettée Emmanuelle Riva qui nous offre là une superbe prestation.

Une belle poésie au fil de la Seine

Ah Paris, la ville de l’amour. Largement édulcorée, elle ne perd en rien de son charme et sera le théâtre de bon nombre de quiproquos et rebondissements quand Fiona, bibliothécaire canadienne, débarque à Paris pour venir en aide à sa tante Martha qui s’est fait la malle pour éviter d’être placée en maison de retraite. Après une chute malencontreuse dans la Seine, elle se retrouve désemparée, sans bagages, sans papiers et sans argent. Elle y fera la rencontre de Dom, un SDF un brin chiant et maladroit mais qui l’aidera à retrouver sa tante.

Paris Pieds Nus fait office de jolie parenthèse féérique parmi les films sortis ces dernières semaines. Sans prise de tête, ce drôle de duo nous emmène aux quatre coins de Paris où vont s’enchaîner des rebondissements en pagaille que ce soit dans les rues, au funérarium ou encore au cimetière. On rit franchement, on sourit beaucoup et on ressort de là beaucoup plus léger.

La scène qu’on retiendra c’est évidemment celle dans le cimetière mené par le charmant duo Pierre Richard/Emmanuelle Riva dont c’est son avant-dernier rôle. Avec un petit air de La La Land, on se surprend à vouloir danser avec eux. On retiendra aussi le sourire et la frivolité d’une Emmanuelle Riva totalement libre et exubérante, comme un pied de nez à la mort qui ne l’empêchera jamais de danser et de s’amuser à l’écran.

Dans un esprit très Charlie Chaplin, Paris Pieds Nus fait office d’exception, de petite madeleine de Proust qui se déguste sans fin avec un certain plaisir coupable. Il y a parfois quelques longueurs mais qu’importe, ce casting haut en couleur nous emporte dans leur univers parisien, sur le toit du monde à la sauce La La Land.

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