Elle se fait appeler Virginie et elle est “pute” de luxe à Londres. Virginie mène la belle vie, a un magnifique appartement, est riche et sa situation semble lui convenir avec un détachement assez consternant. Sauf qu’un jour Virginie croise le chemin du mystérieux Ruppert et à partir de ce moment-là rien ne va plus.
Toujours plus
Sylvie Verheyde a décidé de s’attaquer de plein fouet à la prostitution pour son nouveau long-métrage et le moins qu’on puisse dire c’est que dès les premières minutes on est dedans. Ici la prostitution est représentée comme dans la plupart des films avec ces hommes qui s’apparentent à des porcs suintants, riches et avides de filles toujours plus belles et toujours plus jeunes. Sauf qu’il y a quelque chose qui coince dans le film et qui fait que le spectateur n’est pas emporté comme il devrait l’être.
L’enjeu du film résidait dans le duo Virginie/Ruppert, ce sauveur des temps modernes prêt à tout pour l’aider et la remettre sur le droit chemin. Déjà la véritable intrigue n’arrive que vers le milieu du film donc autant vous dire qu’on s’emmerde au début.
L’autre problème réside dans l’actrice principale Hafsia Herzi qui n’apporte que très peu de contenance à son rôle. Ses frêles épaules ne sont pas faites pour supporter un rôle d’une telle envergue. On déplorera la palette peu étendue de ses émotions et de son langage corporel. Autant son indifférence est justifiée dans la première partie du film, autant on aurait voulu qu’elle nous dévoile d’autres émotions. Résultat, impossible d’avoir une quelconque empathie pour cette enfant devenue femme beaucoup trop vite.
Ash Stymest : la bonne surprise de ce film
Sans aucun doute ce qui aura marqué ce film c’est la gueule de bad boy tatoué inarné par Ash Stymest. Ce nom ne vous dit rien ? C’est normal c’est son premier film et monsieur est mannequin (pas étonnant) et même si ce rôle de sauveur n’est pas forcément taillé pour lui, il est indéniable que son charisme compense le reste si bien qu’il est captivant du début à la fin. Avec sa gueule faite pour le cinéma, pas étonnant qu’on le retrouve très vite.
Sex Doll aurait pu être un bon film sur la prostitution, intelligent et qui dégage une émotion à travers le personnage torturé de Virginie malheureusement on reste en dehors de ce drame et n’y trouvera complaisance seulement dans l’histoire d’amour naissante entre nos deux protagonistes.
Ma note : ?????