[CRITIQUE] Si j’étais un homme : Un film qui manque de “cojones”

A vouloir trop en fait on finit par se perdre et c’est exactement ce qui est arrivé à Audrey Dana et son dernier film Si j’étais un homme, une comédie engagée sous des airs de fables pour dénoncer les diktats des genres. Ouais… enfin bon. Elle finit par en faire trop partout et nous à la fin on n’y comprend plus rien. Pourtant l’idée de départ n’était pas si mauvaise que ça : Jeanne, mère de famille fraichement séparée, se réveille un beau matin avec… un pénis. Une situation qui met la jeune femme dans l’embarras et qui, accompagnée de sa voisine euphorique et de son gynécologue, va devoir y faire face tant bien que mal.

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Les rires sont rares

Le premier problème de cette comédie ? Et bien c’est qu’on ne rit pas. Enfin presque pas. Car seuls Christian Clavier (à ma grande surprise) et Alice Belaïdi arrivent à éviter le naufrage complet. Les scènes vraiment drôles se font bien trop rares et on finit par se retrouver devant un amas de clichés en tout genre que la réalisatrice voulait dénoncer mais qui tombent à l’eau. Rien n’est réellement abouti dans le film et part dans tous les sens pour nous offrir un dénouement aussi bizarre qu’inutile. Seule consolation, les dernières minutes du film qui a vraiment de quoi faire sourire.

Alors qu’Audrey Dana avait réussi son pari avec Sous les jupes des filles, elle s’égare avec Si j’étais un homme dont l’humour très très lourd ne ravira peut-être que les bruts de décoffrage et encore. Un manque total de subtilité assez flagrant et là où elle aurait pu pousser le vice jusqu’au bout, elle se ravise gentiment derrière une fin toute mignonne.

Un gros manque de risque qui, justement dans ce genre de films “extrêmes”, aurait pu en faire un bon film drôle et efficace. A la place, on se retrouve à s’ennuyer pendant plus d’une heure et demie et à attendre enfin notre premier rire qui n’arrive que bien tardivement.

Ma note : ?????

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