Récompensé par le Grand Prix Sundance en 2016, Tempête de sable est le premier long-métrage de la réalisatrice israélienne Elite Zexer et quel premier film ! Au coeur d’un petit village bédouin, le destin de deux femmes, l’une condamnée à voir son mari se marier avec une deuxième femme et sa fille, amoureuse d’un homme alors qu’elle est promise à quelqu’un d’autre. Des traditions qui pèsent depuis des générations sur les femmes et d’autant plus aujourd’hui sur cette jeune adolescente.
Beau, oppressant, frustrant
Tempête de sable rappelle vaguement aussi Mustang primé aux Césars 2016, avec un sujet fort sur la condition des femmes et des traditions ancestrales qui pèsent sur leur manière de vivre. A travers le regard de la jeune Layla, la réalisatrice a mis en exergue ces quelques femmes qui essaient de résister malgré tout. Une tension palpable se crée au fur et à mesure du film, on aimerait croire comme Layla que son père va accepter sa relation avec ce garçon qu’elle a rencontré dans sa fac même si on sait que c’est tout bonnement impossible. Frustrant vis-à-vis d’elle mais également de sa mère qui, malgré ses réprimandes, aime sa fille et veut la protéger à tout prix quitte à finalement se sacrifier pour elle.
Loin de juger ces coutumes et traditions archaïques, Elite Zexer se contente de filmer une réalité bien présente et qui parait pourtant si loin de nous. Impensable de voir qu’aujourd’hui, dans certains pays, les femmes ne sont toujours pas libre. Le film est d’autant plus frustrant dans ce final aux allures de combat déjà perdu d’avance.
Seule note positive de cette histoire, un casting d’exception et une réalisatrice israélienne qui n’a reculé devant rien pour proposer un premier film réussi qui nous pousse à se poser de vraies questions.
Ma note : ?????