[CRITIQUE] The Birth of a Nation : Nate Parker passe à côté de son sujet

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Attendu au tournant après la polémique des Oscars l’année dernière, le dernier film de Nate Parker débarquera sur nos écrans le 11 janvier prochain et se veut digne successeur de Twelve Years a Slave. The Birth of a Nation c’est l’histoire de Nat Turner, esclave utilisé par son propriétaire comme prêcheur auprès des esclaves indisciplinés. Une position privilégiée dans un monde où l’esclave noir n’a aucune valeur. Nat va, à travers ses différentes rencontres, découvrir l’horreur des sévices subis et se rebeller pour guider son peuple vers la liberté.

Des scènes chocs…

The Birth of a Nation peut jouir d’un certain impact visuel notamment grâce aux scènes de tortures insoutenables dépeintes dans le film, reflet de la violence et de l’inhumanité des traitements infligés à ces hommes. Impossible de ne pas verser sa petite larme tant ces scènes sont dures à regarder.

… noyées dans un film brouillon

Malheureusement ces quelques scènes disséminées par ci par là n’arrivent pas à sauver un film beaucoup trop brouillon dans son scénario et dans la façon dont Nate Parker l’a abordé. Les longueurs du film empiètent sur sa qualité si bien que la dernière demie-heure est le seul moment réellement intéressant et intense du film.

De plus le personnage de Nat Turner pose ici problème. En effet, Nate Parker édulcore son personnage et le simplifie par rapport à ce qu’il était vraiment. En effet, Nat Turner avait régulièrement des visions, ces mêmes visions qui l’ont poussé à croire que Dieu s’adressait à lui en personne pour délivrer son peuple. Dans le film, aucune trace de ces visions ou de ce qui a bien pu pousser Nat à retourner sa veste (excepté les châtiments infligés aux esclaves bien qu’il aurait pu se rebeller bien plus tôt, ces violences étant déjà connues de tous à cette époque). Rajoutez par dessus tout une bande-originale larmoyante au possible et vous voilà avec une sous version de Twelve Years a Slave.

Nate Parker avait dans ses mains de quoi faire de l’or et ce film censé être le nouveau Twelve Years a Slave échoue malheureusement de par son scénario inabouti. Pas étonnant que le film ai été boudé aux Oscars. A croire que filmer les esclaves est devenu une nouvelle mode en ce moment, faut-il encore s’y prendre correctement.

Ma note : ?????

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