Ingrid n’a pas d’amis, Ingrid ne va pas très bien depuis la mort de sa mère, Ingrid a été internée et surtout Ingrid passe sa vie entière sur Instagram à liker des photos de comptes en tout genre. Puis un jour, au détour d’un magazine, elle tombe sur Taylor Sloane. Une magnifique jeune femme vivant à Los Angeles, star des réseaux sociaux et à la vie visiblement parfaite. Ingrid laisse un commentaire sur une de ses photos, Taylor lui répond, Ingrid pense qu’elles sont faites pour devenir meilleures amies et elle compte bien tout faire pour.
Ah le 21e siècle et les réseaux sociaux. Un fléau direz vous ? Ce n’est pas faux. A travers cette comédie dramatique, Matt Spicer pointe du doigt les dérives des réseaux sociaux et l’addiction qu’elle peut provoquer. Ingrid s’invente une nouvelle vie, une nouvelle personnalité et n’a qu’une chose en tête, devenir amie avec cette Taylor Sloane. Parcourant minutieusement son compte Instagram, Ingrid achète les mêmes accessoires qu’elle, se fait la même couleur de cheveux, lit les mêmes livres… jusqu’au jour où, grâce à un plan un poil machiavélique, elle devient amie avec elle. La consécration. Sauf que rien n’est jamais éternel et le frère de Taylor risque bien de tout faire capoter.
Sans tomber dans le drama ni les leçons de morale, Ingrid Goes West expose tout simplement les dangers d’internet, de ces “influenceurs” sur internet sur la puissance des réseaux sociaux avec un final osé mais terriblement parlant. Aubrey Plaza est à la fois hilarante et flippante dans ce rôle de fan obsédée.
C’est cynique, c’est osé, c’est intelligent bref hashtag on adore.