[CRITIQUE] My Friend Dahmer : Folie adolescente

Dernier film présenté en compétition à Deauville, My Friend Dahmer est l’adaptation de la bande-dessinée du même nom faite par Derf Backderf, un ancien camarade de classe de Jeffrey Dahmer, un tueur en série qui a avoué à la fin des années 90 avoir tué 17 jeunes hommes. Personnage complexe, My Friend Dahmer revient donc sur l’origine ou tout du moins les dernières années de lycée avant qu’il ne bascule du mauvais côté. 

On le sait tous la plupart des tueurs en série ne deviennent pas ainsi par hasard en un claquement de doigt. Pour Jeffrey Dahmer, ses dernières années de lycée fut compliquée. Elève un peu étrange laissé mis de côté, le jeune homme aimait passer ses journées dans sa cabane dans les bois où il entreposait des cadavres d’animaux trouvés au bord de la route. Une fascination déjà bien étrange pour les os, les corps et le sang et qui ne cessera d’aller en déclinant.

Ross Lynch perturbant

Jeffrey Dahmer vivait déjà une situation compliquée à l’époque que ce soit au lycée ou à la maison avec des parents qui passaient leur temp à se déchirer. Pour se faire remarquer Jeff imite des crises d’épilepsie pour faire marrer ses camarades et ça fonctionne, il a enfin la reconnaissance qu’il attendait tant mais tout ceci n’est jamais éternel. Une descente qui va accentuer sa psychose même s’il est intéressant de voir dans le film comment Jeffrey essaie malgré tout de se battre avec lui-même et de faire la part entre le bien et le mal lorsqu’il épie par exemple un homme courant régulièrement devant chez lui et qu’il ne souhaite qu’une chose c’est de l’abattre.

Pour incarner ce futur psychopathe, c’est le jeune Ross Lynch, poulain de l’écurie Disney, qui a été choisi. Un premier rôle puissant et déstabilisant bref un rôle qu’il incarne à merveille et avec authenticité. Oui parce que le souci d’authenticité était quelque chose d’important pour le réalisateur Marc Meyers qui a même tourné dans la véritable maison de Jeffrey Dahmer.

Mais My Friend Dahmer soulève aussi un autre problème : celui de ces enfants souvent mis à l’écart notamment à l’école et dont la situation familiale peut peser. Même s’il est impossible de savoir si quelqu’un deviendra un jour tueur en série, le film nous montre qu’il faut faire attention à ceux qui sont autour de nous et que non, parfois les tueurs en série ne deviennent pas tueur en série pour le plaisir mais parce qu’il y a bien un traumatisme derrière tout ça et ici c’est notamment le départ de sa mère mais aussi de ses amis et de son “fan club”.

Même si My Friend Dahmer cumule parfois quelques longueurs, dans son ensembles il offre une perspective intéressante mais aussi effrayante d’un des tueurs en série les plus connus des Etats-Unis et forcé de le constater, les petits jeunes volent la vedette cette année à Deauville que ce soit Ross Lynch ou Olivia Cooke.

3,5 étoiles

My Friend Dahmer de Marc Meyers. Avec Ross Lynch… 1h47
Sortie le 2 mars en e-cinema

0 Commentaire

Laisser un commentaire

%d