Stupid Things s’inscrit dans la lignée de ces films traitant des minorités et notamment aux Etats-Unis. Dayveon a 13 ans. Sa mère est devenue folle, son père n’est pas là et son grand frère est décédé subitement. Il se retrouve seul avec sa grande soeur mais rapidement le petit garçon cherche une figure paternelle et il va la trouver dans un gang local aux moeurs peu désirables.
L’Amérique en déperdition est un thème récurrent cette année dans les films présentés en compétition à Deauville et à force ça frise l’overdose. La faute à pas de chance, Stupide Things est présenté parmi les derniers de la compétition alors on connait déjà la rengaine. Une Amérique pauvre, des quartiers défavorisés, des jeunes en difficultés et évidemment de la violence surtout lorsqu’on évoque les gangs.
Amman Abbasi fait néanmoins l’effort saluable d’imposer son style et la vision des choses. Premier film pour le réalisateur, Stupide Things ose parfois de jolis plans métaphoriques comme avec l’essaim d’abeilles. Amman Abbasi est un réalisateur poétique, lyrique, laissant ainsi de côté le réalisme pour quelque chose de différent même si l’on frôle parfois l’indigestion lorsqu’il s’agit d’effets de style. Pas déplaisant certes mais loin d’être innovant.
Au final Stupid Things este un joli film dans son ensemble même on déplorera un film parfois un peu lourd et le désigner comme être dans la lignée de Terrence Malik… Moyennement convaincue. L’idée était là mais le reste n’a pas suivi.
Stupid Things (Dayveon) de Amman Abbasi, Etats-Unis, 2017, 1h15
Sortie prévue le 27 septembre 2017