Décidément c’est la journée David Lowery ! Après A Ghost Story diffusé le matin, c’est au tour de The Yellow Birds, dont il est le scénariste, d’être projeté en avant-première. Un film de guerre donc qui retrace les quelques jours en Irak de Bartle et Murph, deux soldats devenus amis à l’armée et dont le second va être porté disparu. Bartle revient au pays en évitant soigneusement de parler de cette affaire. Où est passé Murph ? Que s’est-il passé en Irak ? Seuls Bartle et le sergent Sterling savent la vérité, mais visiblement aucun des deux n’est prêt à la raconter.
Qui dit film de guerre américain, dit forcément film patriote. Allez hop plié c’est rangé on connait la musique à force. The Yellow Birds rappelle dans une certaine mesure Un jour dans la vie de Billy Lynn dans le traitement de “l’après-guerre”. Le traumatisme engrangé et les familles des soldats revenus du front, premières victimes de ces changements de comportement. De plus un tout autre enjeu se dessine, savoir ce qui est arrivé à Murph. On comprend rapidement que Bartle et le sergent Sterling connaissent la vérité. mais que peuvent-ils bien cacher d’aussi terrible ?
Le film dépeint parfaitement le stress post-traumatique subit au fur et à mesure des balles tirées et des corps qui jonchent le sol. Murph perd petit à petit la tête, ce qui le mènera à sa perte, tout comme Bartle dans une certaine mesure qui ne reviendra jamais indemne de là.
Le trio de tête Alden Ehrenreich, Tye Sheridan et Jack Huston fonctionne à merveille. Parfois drôles, parfois touchant. Sans compter Jennifer Aniston qui prouve là une nouvelle fois ses talents d’actrice.
Dans The Yellow Birds, personne n’est bon, personne n’est mauvais. Les soldats prennent aussi de mauvaises décisions malgré leur statut de héros. Ce n’est qu’à la toute fin qu’on découvre ce qui est arrivé au jeune Murph, à vous d’en tirer les conclusions qui vous sembleront justes.