Adaptation du livre éponyme de Justin Torres – “Une vie animale” en français -, “We The Animals” met en scène le destin de trois gamins un peu obligés de se débrouiller par eux-mêmes pour grandir face à un père aimant mais violent et une mère en proie à la dépression et aux excès aussi colériques qu’amoureux de son mari. Tandis que les deux grands apprennent à vivre dans cette cacophonie familiale, le petit dernier Jonah est le témoin silencieux de la destruction de son cocon familial.
Seul moyen pour lui de survivre, Jonah passe ses nuits à dessiner dans un carnet qu’il a soigneusement caché sous son matelas. Des dessins qui prennent vie tout au long du film pour décrire et accentuer l’état d’esprit du petit garçon encore troublé alors que sa famille se déchire et qu’il découvre sa sexualité. Portrait saisissant d’une famille qui fait partie de cette Amérique oubliée, survivant comme elle peut. La photographie de “We The Animals” est probablement l’une des plus belles qu’on ai eu l’occasion de voir lors de ce Festival. Tout en douceur et poésie contrastant avec la violence dans laquelle baigne le petit Jonah.
Même si le film transpire la poésie et la vitalité dégagée par les trois acteurs principaux (Josiah Gabriel, Isaiah Kristian & Evan Rosado), le film manque de rythme nous faisant décrocher de l’histoire plus d’une fois sans compter les différentes directions que le film prend tout du long sans jamais s’y plonger réellement.
“We The Animals” est un essai bourré de bonnes intentions mais qui patauge dans un scénario qui tourne en rond malgré quelques envolées prenantes – notamment celle où Jonah explose littéralement face à sa famille -.
We The Animals de Jeremiah Zagar. Avec Raùl Castillo, Josiah Gabriel, Isaiah Kristian… 1h34
Sortie le 13 mars