Sur les routes de Navarre, deux cyclistes. Qui discutent tranquillement de choses et d’autre. Lorsque l’un demande à l’autre s’il accepte d’être son témoin de mariage, l’autre avoue à l’un que depuis quelques temps, il couche avec sa future femme. S’en suit une course ridicule aux dialogues taillés au couteau. Petite ellipse, l’enterrement de la femme en question, qui finalement a épousé ledit copain, rajoute une forte ironie lors d’une cérémonie qui part en vrille. Tous les éléments sont là pour passer un bon moment d’humour noir.
Malgré ce postulat savoureux qui offre les meilleures augures, The Climb devient vite assez lassant. La faute à un script dont la malice ne parvient pas à retrouver l’intensité de ses premières scènes, ces dernières tombant constamment à plat. Si l’on parvient à sourire par moments face à des dialogues habiles, tout est assez lourd, enveloppé dans de l’inutile, et on décroche rapidement. Le comique de situation, qui tente de se répéter, le fait bien trop tard, quand tout l’intérêt est perdu. L’enchaînement de sketches divisés en chapitres montre une incapacité à raccorder les différents point de scénario, rendant le tout confus et désordonné.

Pourtant, les qualités du métrage sont indéniables. On perçoit notamment une caméra virtuose, qui enchaîne les plans séquences avec brio. Si ça ne sied absolument pas à la comédie, retirant la nervosité d’un montage qui aurait permis d’y intégrer nombre de blagues visuelles, on n’a pas affaire à un clampin derrière son objectif, rendant le ressenti encore plus amer. The Climb est plein d’intentions louables, d’idées à sauver, mais se perd dans ce qu’il essaie de raconter, ou le ton qu’il choisit d’employer mais n’arrive pas à maintenir.
The Climb, de Michael Angelo Covino. Avec Michael Angelo Covino, Kyle Marvin, Gayle Rankin….1h34
Sortie le 29 juillet