Suite à un accident de voiture qui a entraîné la mort de sa mère, Satoru Iwamoto s’est renfermé sur lui-même jusqu’à ne plus avoir aucun contact avec l’extérieur. Désormais paralysé des deux jambes, le garçon débarque dans une nouvelle école à travers un robot élaboré par son père. Grâce à cette invention, il va pouvoir retourner à l’école, faire du sport, se faire des amis et même tomber amoureux… Mais peut-on vivre éternellement à travers un robot ?
Une rentrée des classes un peu particulière cette année puisque le nouvel élève n’est autre qu’un robot. Derrière cette carcasse de métal et de bois se cache Satoru. Désormais en chaise roulante depuis son accident de voiture avec sa mère, le petit garçon refuse tout contact avec l’extérieur et reproche même à son père la mort de sa mère. Ce robot très développé attise autant la curiosité des autres élèves que leur colère lorsqu’un petit groupe décide de le persécuter jusqu’au moment où il finit par se lier d’amitié avec et notamment avec Jun, qui cache aussi des blessures. Une quelconque affiliation avec le conte de Pinocchio reste quand même très légère car on comprend assez vite que le film se permet d’aborder bien d’autres sujets plus actuels.

Le thème principal reste évidemment le deuil. Pourtant, le film divague sur d’autres sujets, que ce soit le harcèlement scolaire (de manière très sommaire malheureusement) et surtout ce rapport réel/virtuel qui parait intéressant sur le papier mais est au final très mal développé. Les élèves de ce collège sont fascinés par un jeu en ligne appelé “Le Purgatoire” qui résonne étrangement avec leur réalité : même lieux, même situations, mêmes objets de quête… Alors que certains élèves deviennent accro à ce jeu, Satoru se retrouve happé tandis que son double robotique erre dans la ville. Des jeux de miroirs qui manquent de consistance pour vraiment être efficaces.
Même si les effets spéciaux ont très mal vieilli, Hinokio est une très jolie histoire pleine d’honnêteté et d’originalité dans sa façon de traiter son sujet. Une vraie sincérité portée par un Kanata Hongo plein de subtilité. Un film oubliable mais réconfortant comme tout.
Hinokio de Takahiko Akiyama. Avec Kanata Hongo, Masatoshi Nakamura, Mikako Tabe… 1h41