Puisque la suite est en salles ce mercredi, cela nous a donné envie de revenir sur le premier opus. En 2014, Phil Lord et Chris Miller, le duo derrière la saga 21 Jump Street, signait une pub pour la marque Lego de plus de 1h30. Après tout pourquoi pas puisque Lego n’est plus qu’une marque de jouet mais est également présent sur le secteur audio visuel, que ce soit au cinéma, à la télévision ou dans les jeux vidéos. Et quelle ne fut pas notre surprise quand on a vu la qualité de La Grande Aventure Lego.
Un film méta bourré de références
Parce que oui La Grande Aventure Lego est une réussite. Le long métrage permet d’introduire une auto-dérision sans limite qui fait énormément de bien. À la manière du récent Teen Titan Go le Film, La Grande Aventure Lego est l’occasion de se moquer de l’univers cinématographique Warner Bros, que ce soit la Justice League, Harry Potter, Le Seigneur des Anneaux, ou les Lego eux mêmes. Terriblement drôle, le long métrage permet de tourner en dérision Batman, mais également une marque de jouets qui trouvent ici une toute nouvelle identité. Les auto références sont nombreuses, les piques sympathiques, et Le Dark Knight assure le show dans des références métas hilarantes. Phil Lord et Chris Miller insufflent un rythme endiablé, presque asphyxiant, dans lequel les éléments s ‘enchaînent à une vitesse impossible. Les vannes fusent, les situations se renouvellent sans redondance dans un univers visuel extrêmement généreux. Les transitions sont géniales tandis que les cinéastes tentent des variantes visuelles superbes, en offrant différentes approches d’animation (dessins 2D, 4D, Stop motion, images de synthèse).

Mais La Grande Aventure Lego trouve sa quintessence dans son discours. Après une critique d’une société uniformisée, exploitée, dans laquelle tout le monde se ressemble et consomme la même chose, la conclusion prend une épaisseur émotionnelle puissante. La musique « Tout est super génial » illustre le manque de pertinence des personnages totalement extorqués, qui vivent dans une réalité illusoire, dans laquelle ils sont utilisés. Cette critique du monde capitaliste moderne est d’une intelligence rare, surtout dans ce genre de production à gros budget. Et finalement, le duo trouve encore de quoi nous surprendre à travers une conclusion touchante et inattendue. Un changement d’univers que nous spolierons pas, mais présente une relation père/fils touchante et un regard très nostalgique sur l’innocence de l’enfance. Avec une trouvaille géniale et très réaliste, Phil lord et Chris Miller illustrent parfaitement le passage de témoin, le temps qui passe, la mélancolie d’une époque révolue et pourtant tant désirée…
Légèrement surestimé, il n’empêche que La Grande Aventure Lego est un film relativement intelligent. Notamment dans son propos de l’uniformisation de notre société, l’exploitation de masse et la capitalisation. La conclusion est également une leçon d’humilité touchante et sympathique.
Gros coup de coeur pour moi également ! J’appréhende la suite du coup…
Moins efficace mais clairement dans la droite lignée
Je testerai cette semaine alors
[…] un peu le désert. Alors quand on apprend que les producteurs de Spider-Man : New Generation et La Grande Aventure Lego nous ont concocté un nouveau film, on reprend quelques couleurs et on se plonge dans une aventure […]