Il y a souvent des films qu’on avait clairement pas prévu de voir et pourtant, j’ai atterri sans vraiment trop savoir comment dans la salle 22 de l’UGC des Halles (mon repaire, mon spot, mon QG, ma résidence secondaire) pour Synonymes. L’affiche est attrayante, le résumé tout autant même s’il garde une part de mystère, Allociné le classe dans les drames… Pourquoi pas après tout ? Pompon sur la Garonne, le film a reçu l’Ours d’Or du meilleur film au Festival de Berlin cette année alors forcément j’y vais un peu les yeux fermés… Et bien j’aurais mieux fait de les garder fermés mes yeux en effet.
Ayant quitté son pays du jour au lendemain, Yoav, jeune Israélien avide de découvrir la France se lie d’amitié avec un couple de voisins et commence alors sa vie parisienne entre petit boulot, origines, langue française et bref… en fait rien que le résumé est ennuyeux. Parce que Synonymes c’est clairement tout ce qu’il y a de plus pompeux et prétentieux dans le cinéma. Ses fulgurances à la caméra nous donne la nausée, les fulgurances verbales de son personnage principal (rapidement énervant) nous donne mal à la tête et franchement c’est pas ce couple de bobo bourgeois parisiens qui vont sauver la donne, loin de là. Et le pire dans tout ça ? C’est que ça dure deux heures… Économisez-vous une place de cinéma et du doliprane parce que ce genre de films qui se prennent pour plus qu’ils ne sont c’est irritant.
Cependant une question m’est restée en tête durant tout le visionnage et persiste encore aujourd’hui. Je vous préviens qu’à partir de maintenant il y aura quelques spoilers – mineurs mais spoilers quand même -. Première scène, Yoav débarque dans cet appartement parisien inhabité et va prendre une douche en pleine nuit. Il enlève son slip – logique – pour se laver et là nous avons le droit à la vue en pleine face de son pénis. Et ce n’est pas l’unique fois que nous verrons le garçon dans son plus simple appareil aka cette scène incroyablement gênante où quelqu’un lui demande de se mettre un doigt dans l’anus et de jouir en hébreu (oui vous pouvez relire cette phrase plusieurs fois mais vous avez bien lu). Maintenant que je vous ai recontextualisé un peu le tout mettons nous d’accord. Ce n’est pas la première fois qu’il est possible de voir des hommes nus au cinéma, non. Malgré ça une question subsiste concernant l’anatomie de notre personnage principal. Alors oui, brisons les tabous, brisons cette barrière entre nous et posons les vraies questions qui fâchent et qui gênent : est-ce que ce pénis était au repos ? Non pas que je suis une spécialiste mais il me paraît fort peu probable que la sienne soit au repos à ce moment-là parce que ça m’avait l’air un peu tendu tout ça si vous voyez ce que je veux dire.

Du coup en découle une seconde question, le réalisateur aurait-il accepté de tourner ces scènes alors que son acteur était visiblement en pleine montée hormonale ? Ce qui me pousse à penser que Tom Mercier est peut-être simplement quelqu’un qui a été gâté par la nature…
Il est évident que cette critique s’inscrira durablement parmi les critiques les plus qualitatives et constructives que j’ai pu écrire. Il n’empêche que pour un film qui m’a exaspérée, il aura réussi à me rester longtemps en tête…
P.S : Evidemment si vous savez me dire si elle était au repos ou non, toute réponse est la bienvenue.
Synonymes de Nadav Lapid. Avec Tom Mercier, Quentin Dolmaire, Louise Chevillotte… 2h03
Sortie le 27 mars
Anecdote rigolote : Synonymes ayant fait un meilleur démarrage que Dumbo à l’UGC Danton il lui a donc ravi la grande salle pour le week-end.
La seule critique que je peux émettre sur ce film est, pour le moment, Synonymes : un film France Inter …. ( tu écris super bien Margaux )