Le premier opus Tanguy n’était déjà pas nécessaire au cinéma français mais il est clair que le deuxième opus l’est encore moins. Seize ans après avoir quitté le foyer familial, Tanguy revient plus déprimé que jamais après que sa femme l’ai quitté. Retour au bercail pour le bonhomme qui est accompagné de sa fille adolescente. Ce que les parents de Tanguy ne savent pas encore c’est que leur fils n’est clairement pas décidé à quitter le cocon familial si plaisant. La hache de guerre est déterrée… pour notre plus grand malheur.
On avait plus vu Étienne Chatiliez depuis l’échec de sa pseudo-comédie L’Oncle Charles alors quand on a appris qu’il revenait cette année avec une nouvelle comédie on était déjà pas énormément rassurés mais quand on apprend que ce film sera la suite de Tanguy, franchement on est à deux doigts de préparer sa boîte de Bromazépam. Et puis comme à Onsefaituncine on a une certaine propension au sacrifice pour le bien commun (surtout la rédactrice en chef), nous y sommes allés et vous savez quoi ? C’est encore pire que prévu.
On s’éternisera pas sur tout ce qui ne va pas entre une direction d’acteurs absolument inexistante, une scénario qui ne tient absolument pas la route et des blagues graveleuses (au bout de trois scènes où on voit André Dussollier faire ses besoins on a compris que sa prostate ne se porte pas très bien merci) mais s’il y a bien un problème dans ce film c’est le racisme anti-asiatique ambiant. Vous vous rappelez l’article concernant le racisme anti-asiatique qui avait fait un tollé pour littéralement… rien ? (Je vous remets le lien ici : https://onsefaituncine.com/2018/10/15/la-communaute-asiatique-au-cinema-whitewashing-racisme-anti-asiatique-il-y-en-a-marre/) Et bien on se rend compte d’une chose que ce soit avec ce film, Qu’est-ce qu’on a encore fait au bon Dieu ? ou Voyez comme on danse, le racisme anti-asiatique est absolument banalisé.

Pour preuve, les rires dans les salles lorsque Sabine Azéma lance nonchalamment un “Ils n’auront qu’à ouvrir un tabac” en parlant de son fils, sa femme et leur fille (oui car c’est bien connu les asiatiques dirigent tous les tabacs de Paris), lorsque leur voisine se dit inquiète car elle refuse d’emmener son chat après sa mutation à Hanoï parce qu’il paraît que là-bas ils mangent les chats ou quand André Dussollier parler avec un accent asiatique. Alors deux choses : de un ce n’est toujours pas drôle ce genre de blagues en 2019 et de deux, représenter la communauté asiatique à travers ces clichés et faire parler ses personnages à base de proverbes toutes les deux secondes… et bien c’est raciste, croyez-le ou non.
Je crois que ça ne sert à rien de débattre plus longtemps concernant ce film car en plus de ne pas être drôle et inutile, Tanguy, le retour est un film raciste. Et quand les gens comprendront enfin que le racisme anti-asiatique au cinéma existe, alors on aura enfin fait un pas en avant.
Tanguy, le retour de Étienne Chatiliez. Avec André Dussollier, Sabine Azéma, Eric Berger… 1h33
Sortie le 10 avril
J’ajouterais que la seule ado asiatique dispo pour le film n’était donc pas comédienne mais un robot. Meme ma fille de 3 ans, joue mieux la comédie qu’elle… Bref une purge ce film à ne surtout pas voir !!!!
J’hésitais à voir le film, j’avais bien aimé le 1er. Mais j’ai lu tellement de critiques presses négatives que j’ai finalement lâché l’affaire !
Surtout la femme de Tanguy, jamais vu autant d’archetypes concentrés en une seule personne. Une vraie caricature.