Juillet 2010, Pixar laisse un public en totale PLS avec Toy Story 3. Une page qui se tourne, un passage de flambeau qui n’a laissé personne indemne, des kilos de mouchoirs utilisés et une saga qu’on pensait fini. Pourtant les studios Pixar nous ont sorti de leur chapeau le 6 novembre 2014 qu’un quatrième opus était en route. Cinq ans plus tard, Toy Story 4 voit le jour. Alors opus dispensable ou non ?
On retrouve désormais la toute mignonne Bonnie en tant que nouvelle détentrice de Woody, Buzz l’Éclair et cie. Les mois passent et la petite s’amuse toujours autant avec ses jouets, puis vient la journée d’adaptation de maternelle. Une toute première étape pour ce petit bout totalement effrayé à l’idée d’entrer dans un nouveau monde. Grâce à Woody – la Joséphine Ange Gardien de Bonnie -, la petite se fait même un nouvel ami, enfin se fabrique un nouvel ami sobrement appelé Fourchette. Et les voilà tous partis pendant une semaine en camping-car mais rien ne se passe comme prévu lorsque Fourchette s’échappe. Woody et ses amis vont tout mettre en oeuvre pour le retrouver, se faire au passage des nouveaux amis… et en revoir d’anciens.

Pour revenir après un film aussi fort que Toy Story 3 il fallait du solide et même si ce quatrième opus est très présent, la comparaison est inévitable sauf que voilà, on ne fait pas mieux que Toy Story 3 et même avec toute la bonne volonté du monde, ça sent un peu le réchauffé tout ça. Une course contre la montre pour sauver quelqu’un ou se sauver ça ne vous dit rien ? Oui, oui ce sont les mêmes postulats que le second et le troisième volet mais comme on dit, jamais deux sans trois ! D’autant plus que les opus précédents gardaient cet esprit de bande, esprit qui a totalement disparu dans ce film avec pour seule tête d’affiche Woody, délaissant ainsi toute une ribambelle de personnages qu’on appréciait beaucoup qui se retrouve au placard (au sens propre comme au sens figuré) et donnant même à Buzz l’Éclair le rôle de l’idiot du village. Même les nouveaux personnages sont finalement peu utilisés à part un Fourchette absolument hilarant dans la première partie du film et un antagoniste très intelligent dans son écriture.

Si tout le film (oui n’ayons pas peur des mots) ne met qu’en lumière Woody – pour mieux tirer sa révérence dans un très beau final malgré tout -, le sort de notre cowboy préféré est rapidement scellé dès les premières minutes du film, oui on l’a bien compris ça sent la fin tout ça.
Cependant Toy Story reste l’une des meilleures saga de Pixar et nous le prouve une nouvelle fois avec une aventure incroyable – mais certes autocentrée -, drôle et attachante et même si elle souffre forcément de la comparaison avec le précédent opus, elle est terriblement divertissante et efficace. Alors oui, notre petit coeur d’enfant aime Toy Story 4 mais notre petit cerveau d’adulte regrette un opus beaucoup plus faible.
Toy Story 4 de Josh Cooley. Avec les voix de Jean-Philippe Puymartin, Richard Darbois, Pierre Niney… 1h40
Sortie le 26 juin