Fuck, dick, shit, pussy, bitch, damn… non ce n’est pas un détail du vocabulaire de Jonah Hill (quoi que…) mais bel et bien Nicolas Cage qui tente de nous expliquer l’origine de ces grossièretés et les différentes connotations qu’elles ont eu au fil des siècles, le tout sur un ton léger mais toujours instructif.
Pour celles et ceux qui ne sont pas friand·e·s de la culture américaine, cette mini-série de six épisodes risque de vous laisser sur le carreau. Pour les autres, vous allez avoir l’occasion de vous délecter de Nicolas Cage jouant à fond de son côté totalement déjanté. Ses phrases délirantes à base de “fuuuuuuuuck” nous rappellent à quel point il n’en a plus rien à foutre. De rien. Mais derrière cet aspect comique, il y a de vrais spécialistes (étymologistes, spécialistes des luttes féministes, psychologues etc…) qui permettent d’étayer les propos et de comprendre un peu mieux l’origine de ces mots.
La mini-série trouve son équilibre entre moments instructifs et pastilles comiques grâce à l’intervention de comédi·ens·ennes même si dans le fond on regrette d’avoir si peu de Nicolas Cage à l’écran tant sa classe innée et cette façon de se prendre faussement au sérieux nous rappelle à quel point c’est un excellent acteur lorsqu’il le veut (ou lorsque les projets le lui permettent).
Tout ce beau petit monde ne se cantonne pas seulement à nous raconter l’histoire de ces jurons ainsi que leur évolution au fil des siècles mais prend également en compte le contexte actuel, les luttes et la pop culture qui a grandement influencé le vocabulaire en général. Même si jurer est un acte totalement naturel (provoqué par une zone bien précise du cerveau qui fait que vous insultez votre mère quand vous vous cognez contre une table), certaines expressions ont connu des évolutions intéressantes, notamment celles liées au genre (on parle de “bitch” et “pussy“) ou quand une insulte sexiste se voit réappropriée par les personnes directement concernées. Dès lors le juron devient positif et prend même une connotation très forte (rappelez-vous du mot “pussy” qu’on a vu partout après que le scandale avec Donald Trump et son fameux “grab them by the pussy” a éclaté).
Sans trop vous en dévoiler sur ce qu’on apprend au fil de ces six épisodes, L’histoire Des Gros Mots est bien plus qu’une simple série pour faire rire ou déranger mais bel et bien un outil pédagogique sur l’étymologie, toujours avec cette pointe d’humour et de vulgarisation qui nous ferait presque regretter qu’il n’y ait pas plus d’épisodes.
L’histoire des gros mots de Bellamie Blackstone. Avec Nicolas Cage.
Mini-série de six épisodes disponible sur Netflix