Connectés de Romuald boulanger est un film post-covid qui… Oups, excusez-nous, on se demandait pourquoi Audrey Fleurot et Michaël Youn avaient un si bel accent anglais. Recommençons. Dans la famille films post-covid, on voudrait un film britannique qui profite d’une situation sanitaire exceptionnelle pour faire un long-métrage Unfriended version wish. Première question que nous avons le droit de poser : Pourquoi ? Deuxième question: Non mais vraiment, pourquoi?
Le pitch est simple, une séance de spiritisme entre amis par Zoom. Host prouve que dans le monde du cinéma, les arrivistes de toutes nationalités ont eu la même idée en même temps avec la situation extraordinaire du confinement. Faire des films produits avec l’argent de poche du petit cousin est maintenant possible avec ce concept de capture d’écran de conversations en ligne. La poule aux œufs d’or était de plus en plus évident pour ces monsieur Burns en puissance. Évidemment, on y évite les problèmes de tournage liés au coronavirus, en respectant presque toujours la distanciation depuis les appartements des actrices. Malheureusement le film n’essaie pas d’être un film mais un simple objet horrifique, un accessoire qui prend tout son sens s’il est visionné sur un ordinateur. Si la forme est stricte et ne permet pas de grandes libertés, une écriture plus travaillée des personnages n’aurait pas été de refus. L’intérêt aurait alors remplacé l’ennui des quarante premières minutes.
Si nous nous attardons énormément sur la forme, c’est parce que le fond est aussi vide que les salles de cinéma à l’heure actuelle. Le film nous embarque très vite dans une logorrhée éreintante, qui a pour objectif initial de nous faire ressentir un minimum d’intérêt ou d’empathie pour ses aventurières du plan astral. Aucun suspense, la tentative de Host est vouée à l’échec dans ce non-cinéma catégorique qui nie la notion de mise en scène. Si le film peut faire penser à Paranormal Activity, c’est en particulier avec sa structure narrative, qui se résume en trois-quarts d’heure de vide et dix minutes de melting-pot d’effets horrifiques .

Il fallait avoir beaucoup de culot pour faire un film comme celui-ci. Comprenez que maintenant les esprits peuvent voyager d’appartement en appartement grace aux internets. Ce point de départ anéantit la possibilité même d’un minimum d’investissement dans la tension du long-métrage. C’est l’année de tous les possibles, Host l’a bien compris. Afin d’éviter de passer pour les grands méchants de l’histoire, nous pouvons souligner quelques effets horrifiques intéressants par leur manière d’habiter l’objet formel du Zoom. Oh! N’oublions pas sa plus grande qualité : Sa courte durée! Si l’envie initiale était de s’occuper en temps de confinement alors le film est réussi, autrement c’est une œuvre filmique vouée à disparaître aussi vite qu’elle est apparue.
Host, de Rob Savage. Avec Haley Bishop, Jemma Moore, Emma Louise Webb… 57 min
[…] Un avantage de cette édition en ligne a été de nous faire regarder différemment Host, film en screen capture (Unfriended, Searching) qui se passe lors d’un appel Zoom pendant le premier confinement. Si le titre est assez court, son avancée graduelle dans l’horreur surprend agréablement et offre de vrais moments d’effroi qui ressortent encore plus par sa découverte sur ordinateur. Il y a là une générosité qui s’applique à aller le plus loin possible dans son format avec une efficacité extrêmement réjouissante (sauf quand on le regarde le soir seul chez soi bien évidemment). Une fois encore, discorde à la rédaction, le chargé de rapport de Gérardmer n’ayant clairement pas le même avis. […]
[…] peut citer par exemple Host, qui s’il n’a pas convaincu la rédaction, utilise l’outil de communication Zoom, désormais […]