À trois semaines d’intervalle sortent deux films qui sont – drôle de coïncidence – assez ressemblants. “My beautiful boy” qui sort le 6 février traite d’une histoire vraie, celle d’un père qui va se battre pendant des années pour sauver son fils de l’addiction. D’un autre côté nous avons une mère qui, pendant une nuit entière, va tout tenter pour retrouver son fils qui retombe à son tour dans l’addiction. Deux histoires similaires sauf que l’une fonctionne et pas forcément l’autre.
C’est la veille de Noël, Holly revient des répétitions à l’Eglise avec ses trois enfants Lacey et Liam issus de sa dernière union avec Neal et sa grande fille Ivy. Sur le perron de leur maison se trouve Ben. Son aîné, encore en centre de désintox jusqu’à ce jour. Cette fois Holly est persuadée, Ben va mieux, ça se voit même – ce qui ne l’empêche pas de cacher tous les médicaments et les bijoux de valeur -, Ivy en est moins sûre, encore moins Neal. Pourtant ils leur font tous confiance, 24h ensemble puis il repart en centre. Sauf que rien ne se passe comme prévu lorsque le soir ils se font cambriolés et que leur chien a disparu. Ben le sait, tout est de sa faute. Il décide alors de partir retrouver son chien et se frotter forcément aux mauvaises personnes. Holly, mère aimante et protectrice décide alors de partir à sa recherche. Une nuit entière où les nerfs de toute la famille vont être mis à rude épreuve.
Au vu de la bande-annonce ce qu’on craignait le plus c’était le pathos. il faut dire que 1m34 où on voit Julia Roberts s’exclamer d’un naturel tout… sauf naturel puis pleurer toutes les larmes de son corps alors qu’elle hurle à un policier qu’elle veut retrouver son fils et bah c’est franchement pas rassurant. Et bien quand on sort de là on est rassuré parce que du pathos il n’y en a pas. En fait, incroyable mais vrai, il est bien là le problème. Zéro pathos mais également zéro empathie et zéro sentiments ne se dégagent de ce film. Axer le tout sur une seule nuit empêche toute histoire personnelle de se développer malgré un Lucas Hedges qui fait du mieux qu’il peut – et qui s’en sort pas trop mal même si la caméra le bouffe du regard comme c’est pas permis (merci papa réalisateur) – à côté d’une Julie Robert qui en fait trop. D’un classicisme absolu et attendu de bout en bout, “Ben is back” a du mal à faire pleurer dans les chaumières même s’il avait tout pour s’inscrire dans la fameuse liste du “Film à Oscar” (étape qu’il n’a – heureusement – pas atteint” et qui confirme surtout une filmographie qui file en demie-teinte pour Julia Roberts et un Peter Hedges qui a encore bien du mal à nous offrir des films de qualité.
“Ben is back” est un film qui ne fait qu’effleurer tous ses sujets et se contente de se reposer sur les épaules de Julia Roberts, mère-courage et caution tire-larmes des plus sentimentaux.
Ben is back de Peter Hedges. Avec Julia Roberts, Lucas Hedges, Courtney B. Vance… 1h42
Sortie le 16 janvier