Nous avons vu que la rencontre de Tsui Hark avec John Woo avait été déterminante pour sa carrière de producteur et sa société Film Workshop. Une autre rencontre revêt une importance capitale, avec l’acteur et artiste martial Jet Li. Pratiquant des arts martiaux depuis l’enfance, champion national de Wushu (boxe traditionnelle chinoise) cinq fois d’affilée, il devient une star en Asie à l’âge de 19 ans grâce à la série des Temple Shaolin (Le Temple de Shaolin et Les Héritiers de Shaolin). L’acteur et le réalisateur collaborent pour la première fois avec The Master, une expérience de triste mémoire pour Tsui Hark. Ils réitèrent néanmoins leur association pour ce qui devient instantanément une révolution du cinéma d’arts martiaux.
Il était une fois en Chine
Il était une fois en Chine est un titre qui correspond parfaitement au film de Tsui Hark. D’abord parce que le cinéaste revisite à nouveau l’histoire de son pays, mais surtout parce que son film représente une certaine forme de cinéma épique directement héritée de Sergio Leone. À l’instar du chef d’œuvre du réalisateur italien, le film de Tsui Hark est à la fois la quintessence et la réinvention d’un genre – le film de kung-fu – en même temps qu’un pic plus jamais atteint ou presque depuis (Jackie Chan avec Drunken Master 2 est passé par là).
Avec ce film, le réalisateur fait renaître le personnage de Wong Fei-Hung, une figure chinoise historique que le cinéma se réapproprie dès 1949. Artiste martial et médecin, il devient une sorte de Robin des Bois chinois et se place comme le héros le plus populaire en Chine auprès des adolescents entre les années 50 et 70, génération dont fait partie Tsui Hark. Le réalisateur est cependant témoin de sa perte de popularité au cours des années 80, ce qui le motive à faire renaître le personnage au cinéma : « Wong Fei-Hung était un héros, un artiste martial redresseur de torts qui affrontait avec force et sagesse les problèmes de la société. Nous sommes tous instantanément devenus ses fans. À cinq ans, il était déjà mon idole et j’ai grandi avec lui. […] Quand je suis devenu adolescent, la série s’est éteinte. Wong Fei-Hung avait disparu de ma vie. Dans les années 80, il me manquait toujours cruellement. J’ai pensé qu’il fallait faire quelque chose pour y remédier. C’est de là qu’est venue l’idée d’Il était une fois en Chine. »1
On retrouve ainsi avec Tsui Hark pour Il était une fois en Chine la même envie de renouer avec l’esprit des serials de son enfance que pour George Lucas lorsqu’il se lance dans Star Wars et Les Aventuriers de l’Arche perdue. Il reste néanmoins une question, et non des moindres : qui interprètera Wong Fei-Hung ? Dans l’imaginaire collectif, Fei-Hung est associé à l’acteur Kwan Tak-hing, acteur d’âge mur (de 45 à près de 70 ans) qui porte le costume 77 fois. Le cinéaste opte donc pour un acteur plus jeune permettant de faire du film une sorte de préquelle de l’histoire de Wong Fei-Hung et d’éloigner des esprits l’ombre de Kwan Tak-hing . Il s’agit de Jet Li, artiste martial accompli et star montante du cinéma de Hong Kong, avec pour ambition de faire le lien entre les générations. Les plus anciens peuvent retrouver leur héros, les plus jeunes découvrir la légende.
Evacuons d’entrée ce qui est une évidence. Il était une fois en Chine est un chef d’œuvre du cinéma d’arts martiaux. Les chorégraphies géniales de Yuen Woo-Ping (chorégraphe reconnu en Occident grâce à la trilogie Matrix, Kill Bill et Tigre et Dragon) s’associent à la perfection à la mise en scène inventive de Tsui Hark et aux capacités martiales de Jet Li, dont quiconque a déjà pratiqué les arts martiaux reconnait son incroyable technique. Des séquences de combat très chorégraphiées et aériennes grâce à l’utilisation de câbles faisant des artistes des personnages plus proches du comic book que du film de kung-fu traditionnel : « Il y a beaucoup de fantaisie dans les scènes de combat. Ce n’est ni réaliste ni traditionnel. […] En fait, c’est en contradiction totale avec ce qu’est censé être le kung-fu, où tout est question d’équilibre et de contrôle. Dans la réalité, plus le niveau du combattant est élevé, plus ses actions sont subtiles. Un Maître du niveau de Wong Fei-Hung serait tellement rapide et discret que l’on discernerait à peine ses mouvements. Dans le film, c’est exactement l’inverse. […] L’action est plus une représentation romantique de la personnalité des protagonistes qu’une description réaliste du kung-fu ».2
La scène de l’opéra, la séquence sous la pluie et le final sont autant de morceaux d’anthologie, où les artistes et le décor sont mis à contribution, notamment dans l’affrontement final où les adversaires se battent en sautant d’échelle en échelle. Une utilisation des éléments du décor permettant à la fois de rendre l’action plus spectaculaire, mais aussi d’agir en reflet de la situation dans laquelle se trouvent les personnages : « Prenez les échelles dans le premier film. Elles créent une situation d’instabilité où il faut sans cesse trouver le bon équilibre pour éviter que tout l’édifice ne s’effondre. Mais elles sont aussi une traduction de la situation du héros, qui doit composer subtilement avec différents groupes, chacune de ses décisions pouvant avoir des conséquences catastrophiques. Il ne peut agir de façon brutale et directe sous peine de perdre la partie. »3. L’ensemble est superbement orchestré par un Tsui Hark au sommet de son art. Les combats sont lisibles, la mise en scène dans un tempo aussi dynamique que les coups pleuvent, les travelings sont réalisés au ras du sol, les mouvements de grue vertigineux, et les contre-plongées renforcent l’iconisation des personnages.
Il était une fois en Chine est cependant bien plus qu’un simple film d’arts martiaux, aussi génial soit-il. En mettant en scène le personnage de Wong Fei-Hung, Tsui Hark situe son histoire au cours du « siècle de la honte ». Au cours de cette période, la Chine historiquement protectionniste finit par ouvrir son marché aux européens (notamment britanniques). Après la prohibition du commerce de l’opium, la première guerre de l’opium remportée par les Britanniques entraîne la cession de Hong Kong après le traité de Nankin en 1842. La seconde guerre de l’opium en 1856 débouche sur la Convention de Pékin en 1860, faisant de Hong Kong un territoire britannique, l’Indochine un territoire français, et entraînant l’indépendance de la Corée.
Cette contextualisation est importante car l’un des sujets du film est de traiter de cette période de l’histoire de la Chine et de la relation entre chinois et occidentaux, qu’ils soient britanniques, américains, ou français. La conséquence est que les Occidentaux sont tous montrés sous leur mauvais jour, à savoir colonisateurs, méprisants envers les populations locales, et même esclavagistes (pour les américains). Une représentation certes logique vu le contexte et l’époque traitée, et cohérente avec l’œuvre du réalisateur, où les occidentaux sont rarement sous leur meilleur jour. L’Enfer des armes, déjà, les montrait comme des religieux voulant prêcher la bonne parole ou comme des criminels sans scrupules. La seule exception dans ce film est le personnage du prêtre, qui montre le respect porté par le cinéaste pour les individus croyants plutôt que pour les institutions.
Le cinéaste dépasse néanmoins cet aspect caricatural en faisant des chinois les véritables méchants du film. La police locale est corrompue et à la solde des occidentaux, le gang Shaho fournit aux américains des femmes afin de les vendre comme prostituées aux États-Unis, et surtout l’ennemi de Wong Fei-Hung est Maître Yim qui se pose comme son exact opposé. Il choisit l’argent plutôt que l’honneur, se place du côté des forts (les Américains, le gang Shaho) plutôt que du côté de la population, et pour lui seule la victoire compte quels que soient les moyens. Jamais manichéen, Tsui Hark introduit ce personnage comme un mendiant, un homme seul et sans argent qui fait des démonstrations de son talent pour quelques pièces d’argent. Une présentation provoquant l’empathie pour ce personnage, sorte de Fei-Hung ayant mal tourné.
Au milieu de tout ça, Wong Fei-Hung a souvent été présenté comme le héros de la Chine face au colonisateur. Il est le défenseur de la culture et des traditions chinoises. Pour cela, le réalisateur le confronte à Tante Yee (qui n’est pas réellement sa tante) qui revient d’une expatriation aux États-Unis en étant « occidentalisée ». Tsui Hark confronte le choc des cultures à travers Fei-Hung et Tante Ye, le premier reprenant la seconde sur sa tenue loin des habits traditionnels chinois, sa manière de saluer son interlocuteur (serrage de main contre salut traditionnel), le fait qu’elle parle anglais, et son utilisation intempestive de l’appareil photo. Derrière ces scènes comiques (Tante Ye qui brûle un oiseau en prenant une photo) et l’aspect conservateur, Tsui Hark montre en réalité Wong Fei-Hung comme un homme dépassé qui ne parvient pas à suivre l’évolution du monde : « Le personnage de Wong Fei-Hung est désemparé face à un monde qu’il n’arrive pas à appréhender. C’est très symbolique de la mentalité chinoise. Les chinois sont des gens très « mécaniques » qui obéissent, de par leur éducation, à des normes morales et sociales très strictes. Ils ont du mal à affronter la réalité. Ils se trouvent des excuses pour ne pas progresser. C’est tout à fait ce qu’est Wong Fei-Hung. »4.
Toute la problématique de l’évolution du monde se retrouve dans les cartouches des fusils occidentaux. S’il est un grand maître en Kung-Fu, Wong Fei-Hung se rend compte que les traditions chinoises ne font pas le poids face aux avancées technologiques des occidentaux. C’est lorsqu’il accepte d’utiliser les armes des occidentaux pour les combiner avec ses talents martiaux qu’il vainc son dernier ennemi. Plus qu’un film conservateur, Il était une fois en Chine explique qu’il faut savoir évoluer avec son temps tout en gardant ses fondamentaux. Le film impose définitivement Jet Li en star, et l’acteur est immédiatement identifié en Wong Fei-Hung. Sans doute l’un des meilleurs films de son auteur, Il était une fois en Chine est bien plus qu’un simple film d’arts martiaux, une fresque historique spectaculaire, puissante, émouvante, parfois violente (voir la scène de l’opéra) mais toujours vivifiante.
Il était une fois en Chine 2 : La secte du Lotus Blanc
Conforté dans ses choix par le triomphe du premier film, Tsui Hark souhaite immédiatement lancer une suite bien qu’il doute de l’intérêt des studios à long terme sur cette éventuelle franchise. La Golden Harvest donne finalement son feu vert l’année suivante pour le financement du film. Un soulagement ? Pas vraiment, le film ayant dû être préparé, tourné et monté en quelques mois seulement : « Il a fallu passer à la vitesse supérieure : le feu vert a été donné en Janvier pour que le film sorte en Avril. C’était fou ! Le premier midnight show* était programmé un samedi et j’étais encore en train de tourner le mercredi alors qu’il pleuvait ! Le samedi soir, le labo n’avait pas encore fini de tirer les copies. Il a fallu les envoyer toutes fraîches par coursier dans les cinémas, sans les contrôler. »5.
Cette production en urgence n’altère en rien la qualité de cette suite qui affiche l’exploit d’être aussi réussie que le premier film. Cette suite reprend les thématiques du premier film en faisant évoluer le point de vue général. Il est toujours question d’un Wong Fei-Hung dépassé par un monde qui évolue, dès l’introduction du film où il parvient difficilement à manger dans un train (donc qui secoue) et finit par vomir (lorsque les autres protagonistes ont le dos tourné, pour garder sa dignité). Il est également question du rapport entre Chinois et Occidentaux, mais cette fois-ci ce sont ouvertement des Chinois qui sont montrés comme les mauvais de l’histoire avec cette secte du Lotus Blanc nationaliste et raciste (qui a réellement existé et qu’aurait combattu le vrai Wong Fei-Hung). Enfin, l’opposition entre tradition et modernité perdure, sous l’angle cette fois du rapprochement et du mélange des cultures.
Tout comme dans le premier épisode, le personnage de Wong Fei-Hung sert de point central de ces oppositions. Cette fois-ci, le personnage ne se place pas en opposition de la culture occidentale, mais comme quelqu’un qui tente de s’adapter grâce au personnage de Tante Ye. Ce qui nous amène des scènes comiques, comme cette introduction dans le train, où Fei-Hung ne sait pas comment utiliser les couverts. L’aspect comique est d’ailleurs bien plus développé dans ce second opus que dans le premier. Le personnage de Leung Fu (interprété par par Max Mok en remplacement de Yuen Biao) joue ici clairement l’élément comique principal du film, là où il était un personnage représentant la thématique du premier film. Le film enchaîne ici les séquences de comédie où Fei-Hung réprimande son élève.
L’autre aspect important de ce rapprochement entre les cultures est représenté par la médecine. Deux séquences fondamentales représentent ce rapprochement. D’abord, lorsque Wong Fei-Hung participe à une conférence de médecine dans une salle remplie de scientifiques et médecins occidentaux. Alors qu’il est pris de haut par ces Occidentaux, la démonstration de l’efficacité de l’acupuncture coupe le souffle de la salle, avant qu’elle ne soit attaquée par le lotus blanc. Une démonstration qui se prolonge par la suite où, pour soigner des blessés et en manque d’anesthésiants, les médecins d’une ambassade font appel aux savoir de Fei-Hung pour anesthésier les blessés. Encore une fois, sous ses airs de charge anti-occidentale, Il était une fois en Chine 2 se pose comme une volonté de rapprochement des peuples.
Ce sont à nouveau les chinois les vrais méchants de l’histoire, qu’il s’agisse de la secte du lotus blanc ou du commandant Lam (Donnie Yen) qui provoque secrètement les britanniques afin de déclencher la guerre. Au milieu de ces affrontements, Wong Fei-Hung représente la figure du sage qui se soucie avant tout du peuple. C’est celui qui défend opprimés chinois contre les colonisateurs, tout comme il défend les occidentaux contre la barbarie des nationalistes. Ce qui ne l’empêche pas de défendre et mettre en avant ses traditions. Une évolution notable par rapport au premier film, une forme d’ouverture corrélée à son rapprochement avec Tante Ye. Dans le premier film Fei-Hung est montré comme un homme complètement perdu et dépassé dès qu’il sort du cadre des arts martiaux, y compris lorsque Tante Ye exprime clairement son attirance vers lui. Il s’ouvre ici progressivement jusqu’à exprimer également ses sentiments au détour d’un petit dialogue où Fei-Hung prononce le vrai nom de Tante Ye.
Globalement, le film déploie des enjeux et personnages beaucoup plus resserrés que le premier film. L’histoire est linéaire et se concentre principalement sur Wong Fei-Hung, Tante Ye et Leung Fu, alors que le premier volet déployait de nombreuses sous-intrigues. Ce second volet est ainsi plus drôle et plus spectaculaire que le premier opus. La collaboration entre Tsui Hark et Yuen Woo-Ping est toujours aussi réussie, le film comporte ainsi des combats toujours aussi impressionnants, à la vitesse d’exécution encore plus rapide que pour le premier volet. Le film se targue d’avoir un double affrontement final, Wong Fei-Hung affrontant d’abord la secte du lotus blanc, puis Donnie Yen dans un combat aussi inventif et virevoltant que le final du premier épisode. Une suite qui se hisse au niveau du premier volet, nouvelle œuvre phare du cinéma d’arts martiaux.
Il était une fois en Chine 3 : Le tournoi du lion
N’y allons pas par quatre chemins : ce troisième épisode est clairement le moins réussi de la trilogie. Le film reprend pourtant les fondamentaux de la saga, entre humour et action, traite du rapport entre chinois et occidentaux (ici des russes), du rapport entre tradition et modernité (la caméra remplace ici l’appareil photo des deux premiers volets) ainsi que du rapport de classe entre riches et pauvres. La différence est que le métrage abandonne de traiter la grande histoire du pays pour se resserrer au contraire sur ses personnages, principalement Wong Fei-Hung et Tante Ye.
Insensible dans le premier film, on voit Fei-Hung évoluer et affirmer ses sentiments à Tante Ye dans le second film. Ce troisième volet a pour enjeux principal la confrontation du héros avec son père, et l’annonce à venir de son futur mariage. Un passage de flambeau ainsi qu’à passage au statut d’homme dans toute sa définition selon les traditions chinoises. Un passage parsemé de doutes sur sa capacité à assumer son rôle et de peur face à la réaction de son père, mais aussi d’obstacles comme sa jalousie envers ce diplomate russe qui fait la cour à sa future épouse.
Il était une fois en Chine 3 resserre les enjeux principalement autour de Fei-Hung et Tante Ye, tout ce qui concerne la menace politique et extérieure étant en arrière-plan, relégué comme prétexte pour ce fameux tournoi du lion. Le film est en conséquence moins sérieux et tragique, la comédie y prend une place bien plus importante que dans les deux premiers volets. De nombreuses scènes entre Fei-Hung et Leung Fu, ainsi qu’entre Fei-Hung et Tante Ye attestent cet esprit plus joyeux. A cette occasion, Tsui Hark renoue par moments avec l’esprit vaudevillesque qui imprègne Shanghaï Blues et Peking Opera Blues.
Si le film se révèle une petite déception, c’est que ses séquences de combat sont moins nombreuses et surtout moins mémorables que dans les précédents films. Le combat entre Jet Li et Hung Yan Yan (artiste martial que l’on retrouve également dans The Blade et Double Team) est ainsi expédié trop rapidement. Les deux adversaires n’échangent que peu de coups, et la séquence n’exploite pas le style de combat de Yan Yan (Pied Bot dans le film) qui se bat sur ses quatre membres tel un chien. Les deux principales séquences d’action, se déroulant au cours du tournoi du lion (deux personnes sous un grand costume, l’une manipulant la tête du lion alors que l’autre, symbolisant le corps, tient la traîne), sont extrêmement complexes en termes de logistique, ainsi qu’en gestion de l’espace et des figurants. Si elles restent spectaculaires, elles n’atteignent jamais le génie des combats des deux premiers volets.
Pour autant, Il était une fois en Chine 3 reste un film qui possède ses atouts. Plus drôle, véritablement touchant dans la relation entre Fei-Hung et Tante Ye, le film en met également plein la vue visuellement. Tourné en Chine continentale, le film permet d’apprécier de superbes décors naturels, couplée à la présence de très nombreux figurants dans les séquences de danse traditionnelles ainsi que dans le tournoi du lion. Ce qui n’est pas sans poser des difficultés sur le tournage : « Le système est très différent de celui de Hong Kong. Tout le monde pose sans arrêt des questions, du figurant au machino. Le rythme de travail est également très différent. Sans compter les problèmes de communication avec les figurants qui parlaient tous des dialectes différents. »6.
Ce retour en Chine continentale aurait pu prendre la forme d’un retour aux sources libérateur (thématique du film avec le retour de Fei-Hung sur les lieux de son enfance). Il se trouve finalement être un recentrage sur l’essentiel, les individus, les proches, les personnes que l’on aime. Le film est traversé d’une mélancolie touchante qui trouve son pic lors de la plus belle scène du film. D’une simplicité apparente, elle montre Wong Fei-Hung apprécier des images de lui, filmées par Tante Ye plus tôt (alors qu’il est réfractaire au départ), entouré de son père et ses disciples. Des regards ébahis, des sourires, et la réconciliation entre d’anciens ennemis. Une manière de dire que l’humain survit à tous ces évènements.
*Un midnight show, ou séance de minuit, est une avant-première ayant lieu à minuit, quelques jours avant la sortie du film. La séance pouvait permettre aux producteurs ou réalisateur de modifier le film selon les réactions avant sa sortie.
Il était une fois en Chine, de Tsui Hark. Écrit par Tsui Hark, Pik-Yin Tang, Yiu Ming Leung, Kai-Chi Yun. Avec Jet Li, Rosamund Kwan, Yuen Biao… 2h15
Il était une fois en Chine 2 : La secte du lotus blanc, de Tsui Hark. Écrit par Tsui Hark, Cheung Tan, Chan Tin-suen. Avec Jet Li, Rosamund Kwan, Donnie Yen… 1h53
Il était une fois en Chine 3 : Le tournoi du lion, de Tsui Hark. Écrit par Tsui Hark, Cheung Tan, Chan Tin-suen. Avec Jet Li, Rosamund Kwan, Mok Siu-chung… 1h52
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